01.08.2023

Elevage bovin : Emmanuel Gimenez poursuit son engagement de tendre vers la qualité

Emmanuel Gimenez, éleveur et producteur agricole continue d’augmenter la qualité de son élevage et de son exploitation à Colombier.

Pour rappel, c’est en 2011 qu’il revient à Saint-Martin où il récupère l’exploitation familiale lorsque son grand-oncle n’était plus en mesure d’y travailler. À cette époque, il n’y avait que dix bêtes, pas de taureau ni de clôture. Petit à petit il a restauré la propriété, il compte actuellement 38 bêtes dans son cheptel.

L’objectif d’Emmanuel Gimenez est de proposer une «reproduction qualitative et locale», comprenant une série d’étapes comme l’abattage. «C’est est la trésorerie du roulement d’un cheptel», selon Emmanuel Gimenez. Fermé en avril 2021, l’abattoir a rouvert en octobre dernier. Pendant la période de suspension de l’activité de l’abattoir, malgré les 14 tonnes de foin utilisées pour nourrir ses bovins, l’éleveur en a perdu huit, les plus vieux en raison de la sécheresse que Saint-Martin a connue. Normalement, ces bêtes-là auraient été envoyées à l’abattage. Outre la perte physique, il s’agit d’une perte financière, non négligeable, pour celui qui privilégie la qualité au quantitatif.

«Pour qu’un troupeau soit en bonne santé physique ou financière, il faut qu’il soit sélectionné et abattu pour la reproduction. Cela fait partie des revenus réguliers, au même titre que la location d’une maison», estime Emmanuel Gimenez.

Depuis octobre dernier, il a pu écouler son stock de taureaux et d’ici septembre-octobre, toute la reproduction du cheptel d’Emmanuel Gimenez sera en insémination. C’est «le progrès génétique qui permet de réduire l’impact environnemental des élevages et les coûts d’importation des animaux vivants (géniteurs). Elle donne accès à des taureaux à haut potentiel génétique élevé, ainsi il y a la possibilité de choisir des mâles aux performances connues pour améliorer certaines qualités », conçoit Emmanuel Gimenez.

«Je n’ai pas encore commencé car j’attends tout simplement que la nature fasse les choses. Pourquoi privilégier le mois de septembre? Car il y a neuf mois et demi de gestation pour le bovin, ce qui fera naître des veaux en juin prochain, période où normalement nous sommes censés avoir de la pluie. Cela signifie qu’il y a de l’herbe donc qu’il y a assez de nourriture pour les mamans, c’est la raison pour laquelle j’attends», explique-t-il.

Le producteur et éleveur souhaite également avoir recours au même principe d’insémination sur les chèvres, il en compte actuellement deux. Sur ce point, il n’a pas «encore déposé mon dossier d’agrément sanitaire pour commander des semences mais ça ne saurait tarder », indique-t-il.

Enfin, en août, l’intégralité de la propriété agricole d’Emmanuel Gimenez devrait passer en agriculture biologique, elle sera la première et unique exploitation agricole certifiée biologique de Saint-Martin.

Siya TOURE