Air Antilles : la COM de Saint-Martin et EDEIS déposent une offre de reprise
La Collectivité de Saint-Martin a choisi de se porter candidate à une reprise partielle de la compagnie Air Antilles. En partenariat avec le groupe EDEIS qui gère l’aéroport de Grand Case, la COM souhaite «assurer l’exploitation d’un service indispensable à l’activité économique et touristique des Antilles françaises en général, et de Saint-Martin en particulier », indique-t-elle.
«Dans une quête constante d’innovation et d’excellence, elle souhaite s’inscrire dans une logique ambitieuse de développement à travers un modèle de compagnie aérienne interrégionale rentable, permettant d’appliquer sa vision contre la vie chère tout en favorisant la continuité territoriale et l’accès à l’emploi local », ajoute-t-elle.
Accompagnés par des conseils locaux, régionaux et internationaux expérimentés dans le domaine de l’aérien, de l’économie et de la coopération caribéenne, la COM et EDEIS ont présenté une offre portant sur une reprise partielle de l’exploitation qui concerne des avions de la flotte et la sauvegarde d’environ 80 emplois.
«La qualité et le sérieux de l’offre reposent principalement sur un plan de gestion financière saine, et la complémentarité du partenariat entre un acteur public et un acteur privé. Cette complémentarité permettrait, en effet, de restaurer la confiance et la crédibilité de la compagnie auprès des passagers et des partenaires, ainsi que de sécuriser l’outil, avant un souhaitable développement vers d’autres destinations de la zone Caraïbe », explique la COM.
« Nous comptons apporter notre savoir-faire, notre sérieux et la rigueur qu’est la nôtre dans la gestion des projets complexes pour venir soutenir cette activité qui se situe dans une région que nous connaissons, dont nous sommes devenus experts, et que nous aimons particulièrement. Notre implication est déjà totale pour faire de la renaissance d’Air Antilles un succès au service de Saint-Martin et de la région », déclare M. Jean-Luc Schnoebelen, président d’EDEIS.
Pour la majorité du président Mussington, il s’agit «d’asseoir la Collectivité comme un acteur économique public résolument engagé pour le territoire, et de pouvoir disposer directement d’outils permettant de lutter contre la vie chère d’une part, et de garantir la continuité territoriale d’autre part ».«La priorité sera de parvenir à proposer des billets à des tarifs raisonnés, entre les îles de la Caraïbe française en priorité, pour des considérations évidentes de continuité territoriale. Il s’agira également de pouvoir proposer aux socio-professionnels des offres alternatives de fret aérien pour le transport de biens et de marchandises afin que les consommateurs saint-martinois n’aient plus à autant souffrir de la vie chère, accentuée par certaines positions de monopole sur le fret », se justifie la COM.
« Alors même que Saint-Martin s’apprête à célébrer les 20 ans du oui au 74, il est plus que jamais temps de nous projeter avec ambition dans l’avenir. Les enjeux de ce territoire, à la fois stratégiques d’un point de vue géopolitique et économique, et hautement internationaux, nous le commandent, ainsi que les besoins quotidiens de notre population. Ce projet de reprise constitue une véritable chance d’empowerment et d’autonomisation économique pour les enfants, les femmes et les hommes de Saint-Martin. Si notre offre est acceptée, ils pourront, entre autres, profiter des opportunités qui émergeront de la filière aérienne.
C’est également une belle opportunité pour le territoire, en matière d’aménagement et de connexion innovante entre le hub de Juliana et le hub de Grand-Case pour lequel nous avons des projets structurants ambitieux. C’est en toute conscience et responsabilité, que nous avons décidé de nous positionner sur ce projet de reprise partielle en vue de maîtriser les outils de notre développement et de faire de notre intégration régionale une réalité », indique Louis Mussington, président de la Collectivité de Saint-Martin.