Métiers du nautisme : beaucoup de manques à combler
Insuffisamment exploitée, malgré le caractère insulaire de Saint-Martin, la mer regorge d’opportunités économiques, regroupées sous le terme d’économie bleue. Le nautisme, soit l’ensemble des activités sportives et de loisirs pratiquées sur l’eau, génère une activité économique non négligeable et mérite d’être plus développé.
Bülent Gülay, président de l’association METIMER, estime le nombre de salariés actuel des métiers du nautisme à environ 1000 personnes sur l’ensemble de l’île, plus une cinquantaine d’auto-entrepreneurs et une centaine de techniciens de passage. Tout un éventail de métiers allant d’instructeur en sports nautiques (surf, kitesurf, voile, jetski, plongée…), à ingénieur, technicien, ou artisan (mécanique, peinture, électronique, charpente…) en passant par la navigation, le commerce…
La partie française a de grosses carences notamment pour tout ce qui concerne la haute technologie (électronique liée aux satellites, instruments de navigation tels que gps…) et la chaîne du froid (frigidaire, congélateur, climatisation). La partie hollandaise récupère alors une grosse part du marché. Ce qui pourrait être évité en investissant dans de nouveaux projets.
Selon Bülent Gülay, également représentant de la FIN (Fédaration des Industries Nautiques), il manque un grand centre où les bateaux arriveraient à quai pour se faire réparer et y trouveraient tous les corps de métier. «Si on pouvait bien aménager Galisbay, on pourrait aussi faire de la rénovation de gros yachts. Chaque fois qu’un bateau est revendu, le nouveau propriétaire veut tout changer et il y en a pour des millions d’euros », ajoute-t-il. Il aimerait créer un salon nautique, et travaille depuis longtemps à la mise en place d'une commission spécialisée. Saint-Martin ne manque pas de possibilités, mais a besoin de se moderniser.