Furieux, il menace et insulte une agent de la CAF
Un homme, A.R, était convoqué devant le tribunal de proximité de Saint-Martin jeudi dernier pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre d’une agent de la Caf le 3 janvier dernier. Absent, il a tout de même été jugé. La victime était, elle, présente. Elle est agent d’accueil à la Caisse d’Allocations Familiales (Caf) de Saint-Martin depuis 16 ans.
A.R, propriétaire d’un appartement, la Caf s'était susbtitué pour payer le loyer que ne payait plus son locataire. Cependant au bout d'un certain temps, la Caf a cessé de payer car la justice avait été saisie. Ne percevant plus de loyer, A.R se rend à la Caf afin de faire des réclamations. «Il est arrivé très énervé ce jour-là, il m’insultait et me menaçait », indique la victime. Des menaces telles que « je reviendrais avec une machette », « je vais bruler la Caf », « la Caf ne sert à rien, je vais faire du mal». Lorsque la victime a tenté d’entamer un dialogue et lui a demandé s’il faisait une différence entre sa personne et l’institution, il a répondu «non».
Face aux comportements menaçants de l’individu, les collèges de travail de la victime préviennent les forces de l’ordre. L’homme niera les faits face aux gendarmes, prétendant qu’il était «très calme».
La victime s’est constituée partie civile afin de demander réparation du préjudice moral qu’elle subit jusqu’à présent. «Ma cliente est toujours traumatisée et suit une psychothérapie depuis ce jour», indique l’avocate de la victime. «Nous avons le droit quotidiennement à tous types de violences aujourd’hui dans notre société. Doit-on pour autant s’habituer aux violences ? », interroge l’avocate. « Nous ne devons pas prendre à la légère les propos de A.R », estime-t-elle. L’avocate a en outre demandé l’interdiction du prévenu à entrer en contact avec sa cliente ainsi qu’une demande de dommages-intérêts.
Si le ministère public juge regrettable l’absence du prévenu à son procès, celui-ci requiert une peine de six mois de prison avec sursis et le versement d’une indemnisation à la victime.
Après délibération, le tribunal a déclaré A.R coupable des actes qui lui sont reprochés. Il a été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis. Il doit indemniser la victime à hauteur de 1480 euros pour les préjudices matériel et moral ainsi que de 1000 euros au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale (frais d’avocat).