Le Contrat Local de Santé a été signé hier entre les acteurs de la COM, ARS et CGSS
La Collectivité (COM) de Saint-Martin, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et la Caisse Générale de Sécurité Sociale (CGSS) de Guadeloupe, Saint-Martin ont procédé hier après-midi à la signature du Contrat Local de Santé (CLS) 2023-2025, qui va engager la mise en œuvre de politiques publiques concrètes au service des citoyens saint-martinois.
Le contrat local de santé traduit la volonté des pouvoirs publics d’élaborer une politique de soins au plus près des besoins de la population, dans le but de réduire les inégalités sociales et territoriales en matière de santé publique.
Celui-ci se décline en deux phases. « Une première phase est dédiée au diagnostic local de santé élaboré avec l’ensemble des acteurs du territoire : institutionnels, associatifs, citoyens etc. Il est réalisé à partir des données de santé disponibles », indique Louis Mussington, président de la collectivité.
Le diagnostic local de santé a permis de définir quatre grands axes de travail tels que la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé, le renforcement et la prévention et la promotion de la santé, l’amélioration de l’Attractivité du territoire et la fidélisation des professionnels de santé et l’amélioration de la connaissance en santé du territoire.
«La seconde phase de construction est dédiée à l’élaboration du CLS, qui doit mettre en cohérence et articuler les différents plans et schémas pilotés par la Collectivité, avec ceux portés par l’ARS, l’État et autres partenaires », complète le président de la collectivité.
Le contrat local de santé doit donc être coconstruit et validé conjointement à la fois par la Collectivité, la CGSS et l’ARS qui cofinancent certaines actions programmées pour la période 2023-2025. De plus, une coordonnatrice nommée Ly-Ann Sifflet a été recrutée, le 21 février 2023, elle a pour mission le déploiement, le suivi et l’évaluation des actions qui seront menées dans le cadre du CLS et des conseils locaux de santé mentale.
«Un comité de pilotage a été formé», précise Louis Mussington. «Il est appelé à se réunir au moins deux fois par an, sachant que le contrat local de santé a été préalablement présenté au Conseil Territorial, le 20 juillet 2023, et qu’il a reçu un avis favorable à l’unanimité des élus. De plus, les acteurs partenaires ont élaboré des fiches-actions qui définissent les missions de la coordonnatrice Ly-Ann Siflet », poursuit-il.
Selon Laurent Legendart, directeur de l’ARS Guadeloupe, Îles du Nord, «le CLS matérialise la volonté politique d’une collectivité territoriale de s’emparer du sujet de la santé sur son territoire», considère-t-il.
Pour Jean Venon, directeur de la CGSS, la signature du contrat local de santé est un «moment important». «La CGSS déploie un investissement très important sur Saint-Martin, la raison pour laquelle j’insiste sur le fait que la CGSS de la Guadeloupe mais aussi celle de Saint-Martin avec une représentante sur le territoire de façon globale », explique-t-il.
D’après lui, en matière de santé, la prévention reste est un sujet majeur si l’on souhaite être acteur dans le domaine de la santé « afin d’offrir l’accès à la santé pour tous, lutter contre ceux qui renoncent aux soins, permettre une offre des soins dans des meilleures conditions possibles, poursuivre cette prévention sur tous les secteurs comme celle de la santé mentale où la coordination des professionnels et de tous est essentielle », estime le directeur de la CGSS.
En outre, Louis Mussington souhaite mettre l’accent sur le manque de professionnels de la santé -intervenant efficacement sur le territoire de Saint-Martin. Au niveau national une tension des métiers de la santé s’agrandit de plus en plus notamment dans le domaine «de la psychiatre ou encore de la pédopsychiatre». C’est pourquoi, «nous sommes en train de forger un partenariat avec l’établissement de santé publique de la Guadeloupe et le centre hospitalier Louis Constant Fleming de Saint-Martin afin qu’il y ait plus de présence médicale, particulièrement des psychiatres de la Guadeloupe qui viendraient en renfort sur Saint-Martin», annonce Laurent Legendart.
Enfin, «le contrat local de santé est un outil qui doit vivre au gré des besoins de santé de la population et qu’il doit s’inscrire dans une approche de collaboration et de participation de tous les acteurs de Saint-Martin », conclut Louis Mussington.