Dengue : 170 nouveaux cas évocateurs en une semaine
Une nette augmentation du nombre de cas cliniquement évocateurs de dengue a été observée la semaine dernière à Saint-Martin, indique Santé Publique France, soit 170 contre 60 la semaine d’avant.
Le nombre de cas biologiquement confirmés de dengue reste élevé avec 60 cas enregistrés (contre 54 la semaine d’avant). L’hôpital Louis-Constant Fleming a enregistré quatorze passages aux urgences pour suspicion de dengue, une personne a été hospitalisée après le passage aux urgences.
Pour rappel, Saint-Martin est passée la semaine dernière en phase épidémie.
Pour aller plus loin
- Quel est le moustique responsable de la transmission de la dengue ?
La dengue est une maladie due à un virus transmis par la piqûre d’un moustique du genre Aedes, principalement Aedes aegypti, plus rarement Aedes albopictus (moustique tigre).
- Quelles sont les particularites de Aedes aegypti ?
Aedes aegypti est originaire d’Afrique. On estime qu’il a colonisé la zone méditerranée et les Amériques dès le XVIIème siècle et s’est répandu depuis dans l’ensemble de la zone intertropicale.
Ce moustique a une activité hématophage (se nourrit de sang) habituellement en journée : les femelles piquent généralement de l’aube jusqu’au crépuscule mais peuvent facilement être agressives en dehors de ce créneau diurne. Pour vivre, il a besoin d’eau (stade larvaire) et d’ombre (moustique adulte). Il se reproduit en pondant surtout dans les gîtes créés par l’homme (tout récipient ou tout objet contenant de l’eau non polluée) ou parfois dans les gîtes artificiels (trou d’arbres contenant de l’eau).
La saison des pluies est donc propice à sa prolifération mais sa présence est très liée à l’urbanisation. Les moustiques adultes se reposent majoritairement à l’intérieur des maisons, dans les zones sombres (meubles ou vêtements portés de couleur foncée et dans les placards par exemple).
Le rayon de vol d’Aedes aegypti est limité (en moyenne 30 à 50 mètres), mais peut être plus important notamment grâce au vent. C’est la raison pour laquelle la vigilance et la destruction systématique des gîtes à l’intérieur et autour des habitations sont des gestes de prévention efficaces et accessibles à tous.
(source : ARS)