15.12.2023

Le site de la résidence Sunrise est redevenu à l’état naturel

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Le 110 rue de l’Escale à Oyster Pond en partie française est désormais un terrain vierge naturel. Avant le passage de l’ouragan Irma, la résidence Sunrise composée de onze maisons s’y trouvait. « Les habitations ont été complètement détruites par l’ouragan : la houle a endommagé le soubassement et inondé les intérieurs », rappelle le préfet de Saint-Martin, Vincent Berton.

Les copropriétaires n’ont pas été autorisés à reconstruire, le site se trouvant en zone rouge foncé dans le plan de prévention de risques naturels (PPRN). En 2018-2019, le Fonds Barnier a été mobilisé pour indemniser les copropriétaires. «L’Etat a versé entre 280 000 et 290 000 euros par logement, une maison a été indemnisée à hauteur de 225 000 euros. Il a aussi financé les travaux de démolition des maisons pour un montant de 196 000 euros », explique la direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Deal).

Suite à un appel d’offres, ils ont été confiés à une entreprise de Guadeloupe. Le chantier s’est déroulé pendant quinze jours en octobre dernier. Il a d’abord consisté en le tri des déchets. Les affaires qui se trouvaient encore à l’intérieur des maisons (lits, meubles, etc.) ont été emmenées à l’écosite à Cul de Sac. Puis l’entreprise a démoli les bâtiments. Équipée de ses propres machines, elle a revalorisé une grande partie des gravats, le reste a été traité en partenariat avec une société locale. EDF et la Saur ont aussi été sollicités pour enlever les câbles.

Cette opération d’indemnisation a permis à l’Etat de récupérer le terrain, d’en devenir le nouveau propriétaire. Il a choisi de l’affecter au conservatoire du littoral. Le site aujourd’hui vierge va être laissé en l’état pendant deux ans, pour voir comment la nature se comporte, explique Anne-Marie Bouille, chargée de mission au sein du conservatoire du littoral à Saint-Martin. En fonction, des aménagements seront envisagés. Le conservatoire du littoral aimerait par ailleurs acquérir deux parcelles privées à jouxtant celle-ci et ainsi gérer une zone naturelle d’un hectare à cet endroit, l’un des plus sauvages de l’île.

Angélique Roy