Friches d’hôtel : des projets de reconstruction existent mais…
Club Orient, Happy Bay, Captain Oliver, ces complexes hôteliers ont été détruits par Luis ou Irma et sont restés à l’état de ruines depuis. Pourtant des projets de reconstruction existent. En marge d’une conférence de presse sur la démolition d’une résidence à Oyster Pond et l’affection de la parcelle au conservatoire du littoral, le préfet et ses équipes ont confié la complexité des dossiers, les difficultés pour les faire avancer.
Le Club Orient est une copropriété, chaque bungalow appartenant à un particulier. Au total, ils sont 165 copropriétaires résidant tous aux Etats-Unis. Ils sont divisés en deux groupes, chacun ayant un projet de reconstruction, et ne sont toujours pas tombés d’accord sur un projet ou un compromis.
Le Captain Oliver est dans une situation similaire. L’établissement hôtelier qui se trouve en partie française, est la propriété des ayants-droits qui ne partagent pas le même avis sur la reprise du site. Un investisseur «sérieux » s’est pourtant présenté.
Pour ce qui est de la marina, le cadre est différent. Elle se situe aussi en partie française de manière officielle et pour être exploitée, elle doit faire l’objet d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT) de la part de la Collectivité. A ce jour, rien n’empêche la COM de délivrer une AOT et d’autoriser des aménagements qui permettraient une reprise des activités nautiques et des liaisons maritimes avec Saint-Barth.
En ce qui concerne le site d’Happy Bay, il est aujourd’hui géré par un administrateur judiciaire à Paris. Un groupe de travail avec notamment des représentants de l’Etat, de la COM et d’Atout France pour la partie ingénierie, a été constitué afin d’étudier un projet de construction d’hôtel haut de gamme selon la volonté de la COM. Un appel à projets a récemment été lancé ; les candidats avaient jusqu’à fin novembre pour envoyer leur proposition.Dans l'attente de trouver des terrains d’entente, les propriétaires de sites privés endommagés par l’ouragan Irma et laissés en l’état vont être mis en demeure par le préfet de Saint-Martin de les mettre en sécurité, les déchets et gravats s’y trouvant pouvant être des projectiles et ainsi représenter des dangers.