15.02.2024

Métimer prône un meilleur accueil des plaisanciers et l’organisation d’un quai public

Améliorer l’accueil des plaisanciers en partie française est l’une des priorités de Métimer. Si l’association défend les intérêts des professionnels locaux de la mer, elle n’en n’oublie pas pour autant les touristes et autres usagers de la mer. Aussi s’est-elle donnée comme priorité de convaincre les autorités compétentes d’améliorer les conditions d’accueil des plaisanciers.

L’une des premières actions serait la reconstruction de la capitainerie. Avant septembre 2017, elle se trouvait à la marina Royale. Les plaisanciers y trouvaient les principaux services nécessaires qu’une capitainerie offre. Par exemple, une personne qui réside sur son bâteau pouvait recevoir des colis et disposer d’une boîte postale via la capitainerie. Les plaisanciers qui arrivaient sur l’île pouvaient consulter diverses informations.

Or, le site a été détruit par le passage de l’ouragan Irma. Il a été démoli et n’a jamais été reconstruit. Ni à la marina, ni ailleurs. Métimer demande ainsi aux autorités de reconstruire «une capitainerie dédiée aux plaisanciers» et de mettre à disposition de ces derniers des sanitaires et douches et autres services minimums (wifi, point d’eau, etc.). «Le dossier a été déposé à la Collectivité», a indiqué la présidente de l’association Béatrice Wojcik.

Par ailleurs, les plaisanciers qui mouillent dans la baie de Marigot, sont obligés d’attacher leur bâteau à l’un des soixante-quinze corps-morts ou bouées et doivent s’acquitter d’une redevance dont le montant varie selon la taille du bâteau entre 9,20 et 15 euros par jour, entre 55 et 89 euros par semaine, entre 166 et 270 euros par mois. «Or il n’y a aucun service rendu en contre partie», dénonce Métimer. L’association estime également que le lieu d’enregistrement, en l’occurrence les locaux du port à Galisbay, n’est pas adéquat pour les plaisanciers. «Ils doivent en effet traverser la baie de la Potence et si vous avez un petit moteur, cela n’est vraiment pas facile », constate l’association.

Organisation d’un quai public

Métimer estime par ailleurs qu’il est nécessaire de mettre à disposition un quai public sécurisé sur le front de mer de Marigot. Il s’agirait d’une «réorganisation stratégique du quai long de 138 mètres qui est actuellement partagé par les ferries et les petites annexes des voiliers ».

Ce quai pourrait être délimité en trois zones : une pour les ferries assurant les rotations maritimes entre Marigot, Anguille et Saint-Barth, une pour les opérateurs commerciaux et une pour les plaisanciers privés qui souhaitent venir à terre et profiter de Marigot.

Métimer insiste sur l’intérêt de cette «solution logistique» pour les entreprises de sorties en mer (day charters). «L'absence d'installations d'amarrage publiques est un goulot d'étranglement important dans nos opérations et y remédier aura des répercussions positives de grande portée», a expliqué l’association dans un courrier adressé à la COM. En effet, aujourd’hui, les sociétés «sont confrontées à un obstacle opérationnel important en raison de l'absence totale d'un quai public pour la prise en charge et le débarquement des clients » en partie française. «Les seules options disponibles sont une installation privée à l'Anse Marcel et une à la marina Fort Louis qui nécessite des réservations pour chaque accostage et entraîne des frais», poursuit l’association.

«Cette absence de quai public cause non seulement des inconvénients, mais limite aussi considérablement la capacité à mener les activités de day charters efficacement et à répondre aux attentes de nos clients», convient Métimer qui a ainsi rappelé ces enjeux à la COM mais aussi au CESC. «Les dossiers ont été déposés auprès de toutes les instances, comme ça, on ne pourra plus nous répondre on ne savait pas », confie Béatrice Wojcik.

Angélique Roy