Six ans après Irma, toujours 1,2 fois moins de touristes Nord-Américains
Depuis la reprise de l’activité touristique en 2021 après la pandémie de covid-19, les Nord-Américains représentent les deux-tiers des touristes de séjour accueillis à l’aéroport Juliana. Leur part n’a jamais été aussi élevée, avant 2017 et le passage d’Irma, ils représentaient entre 60 et 62 % selon les années.
Entre 2006 et 2017, le nombre de touristes en provenance des Etats-Unis et du Canada a toujours été supérieur à 250 000, voire 275 000 ; la barre des 300 000 avait été franchie en 2014, 2015 et 2016. En 2009-2011, une baisse de fréquentation a été observée suite à la crise économique aux Etats-Unis, le nombre de touristes avait chuté à 252 460 en 2011, le plus bas niveau jamais avant les crises Irma et covid.
Au cours des huit premiers mois de 2017, près de 239 050 Américains sont venus passer leurs vacances sur l’île, soit -1,4 % par rapport à 2016 à même époque (année record), +6,7 % par rapport à 2015 ou +13,6 % par rapport à 2013. Le passage de l’ouragan Irma a stoppé cette dynamique. Deux ans plus tard, les Nord-Américains ont commencé à revenir en masse comparativement à 2018 (+152 %) mais le niveau de fréquentation était encore 1,3 fois inférieur à celui de 2017, 1,6 fois inférieur à celui de 2015.
La pandémie a porté un nouveau coup en 2020 : quelque 63 900 touristes ont été accueillis, soit 16,7 % de moins qu’en 2018. Dès que les Américains ont pu reprendre l’avion, ils sont revenus. En 2021, la fréquentation a ainsi bondi de 164,7 % pour atteindre 169 065 touristes. En 2022 une nouvelle croissance est observée mais dans une mesure bien moins grande, seulement + 46,5 %. Le nombre de touristes accueillis en 2022 est égal à celui des huit premiers mois de 2017.
Alors qu’on aurait pu espérer une poursuite de la reprise en 2023, celle-ci a été timide (+6,3%). 263 225 Nord-Américains sont venus passer leurs vacances sur l’île. Six ans après le passage Irma, le nombre de touristes en provenance des Etats-Unis et du Canada est encore 1,2 fois inférieur à celui de 2015-2016.