La Caraïbe présente l'un des taux d'IVG les plus hauts au monde
La région d’Amérique latine et Caraïbe présente le taux annuel d’avortement le plus élevé dans le monde : il s’élève à 44 pour 1000 femmes en âge de procréer. Il est de 36 en Asie, 34 en Afrique, 29 en Europe et 17 en Amérique du Nord. Si l’on ne prend que la Caraïbe, le taux grimpe à 59 pour 1000 femmes. Ces chiffres sont tirés du rapport Abortion Worldwide 2017 : Uneven Progress and Unequal Access* qui indique par ailleurs qu’au cours des vingt-cinq dernières années, les taux d’avortement dans le monde sont en baisse d’une manière générale en raison d’une hausse de la contraception.
Bien que la Caraïbe présente un taux élevé d’interruption volontaire de grossesse (IVG), celle-ci n’est pas autorisée dans toutes les îles.
Il est possible de pratiquer une IVG sans raison médicale dans les îles françaises (Saint-Martin, Saint-Barth, Martinique, Guadeloupe) ainsi qu’à Cuba depuis 1965.
A la Barbade et à Saint-Vincent et les Grenadines, les femmes peuvent avorter pour des raisons socioéconomiques, par exemple si elles n’ont pas les moyens d’élever l’enfant à venir.
A Puerto Rico, à Grenade, Trinidad et Tobago, Sainte-Lucie, St Kitts et Nevis, Antigue, Anguille, aux Bahamas, en Dominique, l’interruption de grossesse est autorisée si la santé de la mère et/ou de l’enfant est en danger.
En Haïti, Jamaïque et à Sint Maarten, l’avortement n’est pas autorisé, même pour des raisons médicales. Cette différence de législation d’un pays voisin à l’autre avait fait l’objet d’un article de Reuters en 2016. La journaliste prenait l’exemple de Saint-Martin/Sint Maarten où les femmes de la partie hollandaise pouvaient franchir la frontière pour se faire avorter. Idem aux îles vierges, allant des britanniques aux américaines. Ou encore en Amérique du Sud, du Brésil au Guyana.
* Le rapport rassemble les dernières observations de la recherche sur l’incidence, la sécurité et la légalité de l’avortement, ainsi que sur la grossesse non planifiée.