Collège 600 : «C’est la Collectivité qui construit» et non plus les services de l'Etat
A bon entendeur, salut ! «C’est la Collectivité qui construit». Dominique Louisy-Démocrite a voulu être claire : la (re)construction des collèges est désormais gérée par les services de la Collectivité et non plus «par les services de l’Etat». Pour mémoire, après le passage de l’ouragan Irma, Christian Climent Pons était en charge pour l’Etat du suivi de la reconstruction des bâtiments scolaires.
Elle justifie cette décision après avoir observé des manques dans le programme du collège 600 à Quartier d’Orléans ; des oublis couplés à la hausse du coût des matériaux qui, selon la majorité, ont fait grimper le coût de la reconstruction de 15,5 millions d’euros, le passant de 8,5 millions à 24 millions d’euros. Une hausse qui a attiré l’attention de la conseillère territoriale Angeline Laurence lors du débat des orientations budgétaires jeudi dernier.
La vice-présidente Dominique Louisy-Démocrite a rapporté que lors de sa première réunion relative à la reconstruction, elle s’est interrogée sur les conditions d’accueil des collégiens. «Apparemment, personne n’avait pensé qu’il fallait retirer les élèves du chantier. Il a donc fallu acheté des [modulaires] pour les placer au fond de la cour, sinon cela aurait été impossible pour les enfants et les enseignants de travailler. Première dépense», a-t-elle expliqué.
L’élue confie «avoir découvert quelques mois plus tard, que la Segpa n’a pas du tout été prévue». Une Segpa est une section d'enseignement général et professionnel adapté qui accueille les jeunes de la sixième à la troisième présentant des difficultés scolaires importantes et leur permettant d'accéder à une formation professionnelle diplômante. «Or, il faut un atelier avec du matériel et on sait très bien que tout ce qui est professionnel coûte très cher. Il y a eu ces oublis et on ne peut pas faire sans, on est obligé d’avoir ces coûts qui augmentent », a-t-elle expliqué à ses collègues.Par ailleurs, la majorité a souhaité équiper l’autre collège en construction, le collège 900 à la Savane, de citernes d’eau en remplacement des «réservoirs trop petits» prévus initialement.
Face à ces constats, la Collectivité a souhaité récupérer la main sur la supervision de ces deux chantiers.