Air Antilles : une reprise d’activité «au plus vite»
Les avions d’Air Antilles ne vont peut-être pas revoler d’ici la fin du mois de mai comme la compagnie l’avait annoncé il y a quelques semaines sur son site internet. La page d’accueil de celui-ci a de nouveau été modifiée et les délais de reprise d’activité supprimés. La compagnie se contentant de déclarer : «nous mettons tout en œuvre pour débuter notre activité au plus vite».
Alors que le président de la Collectivité, Louis Mussington, était heureux en octobre de reprendre l’activité via une société d’économie mixte formée avec le groupe Cipim, et pensait que les avions allaient pouvoir revoler dès janvier 2024, il n’avait pas mesuré toute la complexité d’un dossier pour créer une nouvelle compagnie aérienne.
Le 4 avril dernier, les élus du conseil exécutif ont dû modifier une décision prise à la mi-février. Le 15 février, quatre des sept élus du conseil exécutif avaient approuvé «l’acquisition [par la Collectivité] de six cent mille obligations simples à dix euros l’unité de la société Air Antilles pour un montant total de six millions». Un mois et demi plus tard, les élus ont dû abroger cette délibération et en voter une nouvelle.
La Collectivité va toujours verser la somme de six millions d’euros à la Sem mais, cette fois, sous forme de «prêt». Ce changement d’objet du versement doit permettre de répondre «exceptionnellement au besoin de trésorerie» de la compagnie et de satisfaire les «exigences de la direction générale de l’aviation civile pour l’obtention des agréments permettant à la compagnie de redémarrer».Pour rappel, la compagnie doit, pour pouvoir démarrer son activité, détenir un certificat de transporteur aérien (CTA) et une licence d'exploitation, la licence étant attribuée une fois le CTA accordé. Or, au 2 avril dernier, Air Antilles ne figurait pas sur la liste des exploitants français ayant un CTA valide.