Décès de David Charles : un an de prison ferme pour deux des prévenus, la relaxe pour le troisième
Il aura fallu attendre quatre ans et demi pour que le jugement de cette affaire soit enfin rendu. Le 20 janvier 2020, dans l’après-midi, les secours avaient été appelés pour un jeune homme de 16 ans touché par balle. Il décédera quelques heures plus tard à l’hôpital. Les circonstances de cet homicide étaient alors très floues.
Dans la réalité, c’est un tir accidentel provoqué par le maniement d’une arme à feu qui est à l’origine de ce drame. Cinq jeunes, dont la victime, jouaient à la console de jeu dans l’appartement de l’un d’entre eux à Quartier d’Orléans, quand en manipulant une arme, l’un deux, mineur à l’époque, touche à la hanche le jeune homme, provoquant une hémorragie interne. Les quatre amis décident alors de le transporter du troisième étage au rez-de-chaussée de l’immeuble avant d’appeler les secours. Ils donnent alors une première version des faits ; une altercation avec des jeunes de Sandy Ground. Version qu’ils vont dès le lendemain démentir pour avouer la vérité.
L’affaire avait été jugée en avril dernier en présence de la mère de la victime, toujours très éprouvée, à tel point qu’elle avait fait un malaise dans la salle d’audience.
Au vu de la gravité des faits, le procureur de la République avait demandé d’entrer en voie de condamnation et requis pour le premier prévenu, non impliqué dans la détention d’arme, douze mois de prison, dont six avec sursis, pour le second, vingt-quatre mois dont douze avec sursis et interdiction de détenir une arme pendant dix ans, sans aménagement de peine possible ; pour le troisième, la peine demandée était de trente mois de prison dont douze assortis du sursis et interdiction de détenir une arme pendant dix ans pour son rôle prépondérant notamment concernant la présence de l’arme.Pour la lecture du délibéré rendu jeudi, ni la mère ni les prévenus n’étaient présents. Le tribunal a prononcé une peine d’un an de prison, non aménageable, et une interdiction de détention d’arme pendant dix ans pour les deux jeunes, accusés de détention d’arme, de modification de scène de crime et de dénonciation mensongère. Le troisième jeune, non mis en en cause dans la détention de l’arme, a été relaxé des faits qui lui étaient reprochés. L’arme, un pistolet automatique, n’a jamais été retrouvée.