Le vice-recteur s’estime satisfait de cette rentrée scolaire
Nous sommes allés à la rencontre de Harry Christophe pour connaître les premières tendances de cette rentrée scolaire, qui s’annonce plus sereine que les précédentes. L’occasion également de faire le point sur les réformes et changements à venir.
Pour cette année 2024-2025, il y aura une fois encore moins d’élèves dans les établissements publics du territoire. Une tendance à la baisse qui se poursuit depuis Irma et qui est due, selon Harry Christophe, au flux migratoire négatif et à l’exode des jeunes qui peinent à revenir à Saint-Martin.
Dans le second degré, on comptabilise un peu plus de 200 collégiens et lycéens de moins. Ils étaient 3588 à faire leur rentrée l’année dernière et seulement 3385 cette année. Les écoles maternelles et primaires connaissent elles aussi une baisse d’effectifs passant de 3379 élèves en 2023 à 3206 élèves en 2024.
Au total ce sont donc 6591 élèves qui sont scolarisés dans les établissements de l’île contre 6967 en 2023. Une baisse significative et un peu au-dessus de celle de l’académie qui enregistre une baisse de 1,6%.
Saint-Barthélemy suit la même tendance avec la déperdition de 55 élèves, établissements publics et privés confondus. Ils étaient 1202 à faire leur rentrée cette année sur l’île sœur.
Professeurs et directions
Du côté des professeurs, l’heure est à la satisfaction du côté du vice-recteur car 95% des postes sont pourvus. Il reste effectivement un ou deux postes à pourvoir par établissement, mais le nombre de candidatures qui arrivent, laisse présager des effectifs au complet sous peu.
Il y a peu de changement au niveau des équipes de direction. La plus marquante est sans doute le changement de chef d’établissement au lycée professionnel. L’heure de la retraite ayant sonné pour Madame Hamlet, c’est un nouveau venu, Monsieur Domichard qui la remplace. Le renouveau est du côté des écoles avec l’arrivée d’un nouveau directeur, Hubert Parize à l’école Marie-Amélie Leydet et de trois nouvelles directrices : Nadidja Domichard s’installe à l’école Eliane Clarke, Stéphanie Durand à Jean Anselme, et Sonia Rachel à Simeone Trott.
La satisfaction d’Harry Christophe tient également dans l’avancée des travaux des deux futurs collèges, 600 et 900, qui présagent des conditions d’accueil optimum dans un an. Le collège de Quartier d’Orléans prend une petite longueur d’avance avec l’accueil dès cette semaine des élèves dans les 11 nouvelles classes du premier bâtiment sorti de terre. Les professeurs, le personnel médico-social et la direction bénéficient eux aussi de bureaux et de salles flambant neufs. Le vice-recteur apprécie l’effort de la Collectivité pour mener à bien ces nouveaux établissements.
Seul bémol, le collège Monts des Accords et le lycée Daniella Jeffry qui font l’objet de travaux de rénovation conséquents qui vont perdurer jusqu’en mars pour le premier et ne seront terminés que pour la prochaine rentée pour le second.
Nouvelles pratiques pédagogiques
Face aux efforts de la Collectivité pour mettre à disposition des locaux de grande qualité, Harry Christophe estime que ces services doivent dès à présent réfléchir à de nouvelles pratiques pédagogiques et outils pour assurer les chances de réussite de chaque enfant. Une expérimentation est d’ores et déjà programmée à Quartier d’Orléans, dès janvier prochain, pour dispenser les cours uniquement le matin et consacrer les après-midi aux autres activités. L’objectif est de mieux suivre le rythme des élèves en tenant compte des conditions climatiques notamment.
Par ailleurs les groupes de niveaux dans les tablettes du gouvernement et désormais dénommés groupes de besoins vont être créés, 2 à 4 selon les effectifs, pour les classes de 6e et de 5e dans deux matières, mathématiques et français. Les élèves auront toutefois la possibilité d’évoluer en cours d’année en fonction de leur progression et de leurs… besoins.
Quant aux autres réformes prévues par le gouvernement, elles devraient à nouveau être à l’ordre du jour sous peu (la nomination du nouveau Premier ministre Michel Barnier n’était pas effective lors de notre rendez-vous) et notamment la suppression des téléphones portables au sein des collèges. Cette mesure est actuellement expérimentée dans 200 collèges de l’hexagone et 5 collèges de Guadeloupe, sur la base du volontariat. En fonction de l’évaluation qui en sera faite, sa généralisation pourrait être appliquée dès le retour des vacances de Noël ; dans ce cas, les collégiens de Saint-Martin y seront soumis comme tous les autres.
Pour ce qui est de la réforme du brevet des collèges, qui fait débat au sein des syndicats, il faudra par contre attendre les directives du nouveau ministre de l’Éducation nationale.