23.09.2024

Suppression de la ligne directe Europe/Philipsburg : F. Gumbs demande des explications à la CMA-CGM

Suite à l’annonce de la suppression de la ligne maritime directe Le Havre/Philipsburg par la CMA-CGM, le député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy a souhaité rencontrer  le vice-président chargé des relations institutionnelles et le responsable commercial Antilles/Guyane de la compagnie maritime, Bertrand Bey et Jean-Luc Laget afin «d’échanger sur l’évolution de leurs circuits et mode de transport» et surtout leurs conséquences pour les deux îles.

Les marchandises devront faire escale en Guadeloupe ou en Martinique avant d’arriver à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, ce qui soulève «de grandes inquiétudes légitimes quant aux délais d’approvisionnement et  aux coûts » convient Frantz Gumbs.

«Pour anticiper et atteindre les objectifs de décarbonation de la filière maritime fixés aux niveaux international, européen et national, la compagnie maritime a dû mettre en production de nouveaux navires plus grands et dont les moteurs fonctionneront avec du gaz naturel liquéfié (GNL) entre autres. Ces porte-conteneurs, de bien plus grande capacité, qui devraient être opérationnels courant 2025, ne pourront plus accoster à Philipsburg », rapporte le député. Et de confirmer que «les travaux d’extension du Grand Port Maritime de la Guadeloupe pour en faire un des hub Antilles se poursuivent, quant à eux, et tout devrait être en ordre pour la mise en route de la nouvelle liaison unique Le Havre – Pointe-à-Pitre fin 2025, début 2026».

Cette nouvelle configuration ne devrait pas avoir de conséquence pour Saint-Barth si les volumes restent les mêmes qu’aujourd’hui. «Le délai d’approvisionnement ne devrait pas changer pour Saint-Barthélemy et se maintenir à onze jours », selon les responsables de la CMA-CGM. «Pour Saint-Martin en revanche, le délai passerait de onze à treize jours », ont-ils assuré à Frantz Gumbs.

«Concernant la survenance d’aléas qui pourraient rallonger encore le transit time, la compagnie pourra compter sur des ports de repli situés dans la zone », ajoute le parlementaire.

A l’issu de cet entretien, «la nouvelle organisation ne devrait donc pas avoir d’impact sur le coût des produits » selon le député pour qui il apparaît nécessaire de «pouvoir développer des échanges commerciaux régionaux par la levée de freins réglementaires et de revenir à des modèles alimentaires plus antillais et moins européens».

Anonyme