Il y a dix ans, l'ouragan Gonzalo impactait Saint-Martin
Il y a dix ans passait sur Saint-Martin le cyclone Gonzalo ; il s’agissait du huitième phénomène de l’année 2014. Il a été le deuxième ouragan majeur et le plus important de la saison dans le bassin nord-Atlantique. Il a atteint la catégorie 4 le 15 octobre, soit deux jours après être passé sur Saint-Martin en catégorie 1 en fin d’après-midi le lundi 13 octobre.
Gonzalo est associé à trois souvenirs à Saint-Martin. Tout d’abord un renforcement très rapide du phénomène et une annonce de passage en ouragan peu de temps avant qu’il ne touche l’île. En milieu de journée, la vigilance rouge avait été déclenchée, chaque Saint-Martinois avait ordre de rentrer chez soi et la vigilance violet synonyme de confinement a été actionnée en milieu d’après-midi.
D’importants dégâts matériels ont été causés sur le littoral, notamment sur la plage de la Baie orientale. Les restaurants ont fortement été endommagés. Cela a entrainé la reconstruction des fameux carbets par la Collectivité. Une centaine de bateaux avait aussi été endommagée car les propriétaires pensant que c’était une forte tempête qui arrivait, n’avaient pas suffisamment renforcé leur sécurité.
Le dernier événement associé à Gonzalo est le sauvetage d’un couple et de son enfant à bord d’un voilier dans la baie de Marigot par la SNSM. Lors de l’opération, une corde s’est prise dans l’hélice de la vedette devenue incontrôlable. Elle s’est échouée sur les rochers sur la plage et a été hors service pendant plusieurs années et la station de sauvetage de moyens.
Formation et évolution de Gonzalo
Le phénomène est né d’une onde tropicale qui a quitté la côte ouest de l’Afrique le 4 octobre. Il est devenu une dépression tropicale dans la nuit du 11 au 12 octobre puis une tempête tropicale vers 8h le dimanche 12 octobre. A 13h30, elle se situe à 320 km à l’est de la Guadeloupe et ses vents soufflent à 65 km/h.
Gonzalo continue de se renforcer et un œil apparaît sur les images radar analysées par le National hurricane center (NHC) au cours des premières heures du lundi 13 octobre et va commencer à s’orienter ouest nord ouest. Il passe au stade d’ouragan de catégorie 1 à 8 heures du matin lorsqu’il se trouve proche d’Antigua, à l’est sud est. Des vents soufflant au moins pendant une minute à 124 km/h sont relevés à l’aéroport d’Antigua. Mais ces données ne sont pas connues en temps réel.
C’est pourquoi «sur le plan opérationnel, Gonzalo a été analysé comme une forte tempête tropicale jusqu’à tard dans l’après-midi du lundi 13 octobre», rapporte le National hurricane center.
Le premier bulletin du NHC évoquant Gonzola au stade d’ouragan est émis le lundi 13 à 17 h. Le phénomène se situe alors à 30 km au sud est de Saint-Martin et ses vents soufflent à 120 km/h. L’oeil passe sur l’île à 18h45 et sur Anguille 45 minutes plus tard. A 20h, Gonzalo se trouve à 10 km au nord de Saint-Martin avec des vents à 130 km/h. Le lendemain à 17h, Gonzalo est devenu un ouragan majeur avec des vents à 185 km/h et se dirigeait vers le nord.
«A Saint Martin, le vent d’est est devenu violent vers 15h et a atteint 122 km/h en rafales, puis s’est orienté au nord-ouest dans l’heure suivante ; la plus forte rafale enregistrée a atteint 151 km/h peu avant 19h, mais les mesures sont indisponibles par la suite », indique Météo France. A Saint-Barth, une rafale à 204 km/h a été enregistrée.
Gonzalo a causé la mort d’une personne âgée de 87 ans qui se trouvait à bord de son bateau dans le lagon de Simpson bay. Les autorités françaises avaient aussi signalé la disparition de deux personne côté français et à Saint-Barth, qui ont été retrouvées saines et sauves. Malgré des dégâts sur le littoral, l’état de catastrophe naturelle n’a pas été décrété à Saint-Martin.
(crédit photo : Météo France et NHC)