Protocole d’accord de fin de conflits des transporteurs de déchets : une signature dans la douleur
« J’apprécie le fait qu’on arrive à se mettre d’accord même si nous ne sommes pas tous à 100% satisfaits. C’est vraiment l’esprit de responsabilité que je veux saluer » déclare le préfet. Vendredi 29 novembre, avait lieu la signature du protocole d'accord de fin de conflits des transporteurs en présence du préfet Vincent Berton, du président de la Collectivité Louis Mussington, de la direction de Verde SXM, Maxime Arnal et du président de l’association des entreprises de BTP, Gérald Gumbs. Le but de cette rencontre ? Assurer une conciliation entre le délégataire pour la gestion des déchets de la partie française et les professionnels du transport des déchets sur différents problèmes consernant le fonctionnement de l’éco-site de Grande Cayes. Parmi ceux-ci, l’accès au site et sa mise en sécurité, le déchargement, la révision des tarifs de traitements ainsi que la revalorisation des déchets. En ce qui concerne la prise en charge des dommages, celle-ci reste pour le moment en suspens.
Au moment de la signature, Gérald Gumbs a tenu à délivrer un message, entre détresse et colère, de la part des transporteurs. « Aujourd’hui, 80% d’entre eux ne sont pas d’accord pour que je signe. Je vais prendre mes responsabilités à signer ce protocole mais le conflit ne s’arrêtera pas tant que l’on ne travaillera pas dans de bonnes conditions. Nous en avons marre des casses. J’ai envie de pleurer car mon camion est en panne depuis plus de 3 semaines à cause de cette route qui est impraticable. De la même manière que vous voulez nous faire respecter les lois à la décharge, je veux que l’on nous respecte aussi ».En réponse à ce « coup de gueule », Maxime Arnal, qui admet que la situation n’est pas acceptable, s’engage à respecter les délais pour l’amélioration de l’intégralité de la route et des zones de déchargement d’ici la fin d’année. « Le casier 10 va aussi amener beaucoup de sérénité à cette zone saturée. Cela permettra de rallonger jusqu’à un an et huit mois le temps d’exploitation, en attendant de mettre en place des solutions plus pérennes » déclare le directeur. De même, que Verde SXM, l’État promet de s’assurer du respect des plannings. « Une signature dans la douleur mais une étape nécessaire pour avancer » conclut le préfet.