Bilan de la saison cyclonique 2024
La saison cyclonique s'est achevée le 30 novembre et «l'activité [s'est révélée] supérieure à la normale ». Néanmoins, le nombre de phénomènes cycloniques observés sur le bassin a été légèrement inférieur aux prévisions, commente Météo France.
En effet, les prévisions annonçaient un risque de formation de 19 à 27 cyclones pour la saison cyclonique 2024, or 18 phénomènes tropicaux se sont formés. Cela s'explique en partie par la mise en place tardive du courant océanique La Nina.
Parmi ces 18 phénomènes, on compte 7 tempêtes et 11 ouragans dont 5 majeurs. «Le nombre d’ouragan et d’ouragan majeur est par contre conforme aux prévisions d’activité cyclonique : il est largement supérieur à la normale de l’activité de ces trente dernières années. On peut noter également la part remarquable des ouragans dans l’activité cyclonique de la saison 2024 qui atteint 61 %, ce qui situe cette saison au premier rang sur les 10 dernières années devant 2017 », note Météo France.
« Cette saison se singularise par un démarrage intense et précoce, une fin de saison qui s’opère tardivement en novembre, deux périodes d’accalmie statistiquement inhabituelles et un nombre important de cyclones qui ont réussi à atteindre la catégorie d’ouragan », ajoute Météo France.
Les îles françaises ont été concernées par deux phénomènes sur les huit phénomènes cycloniques qui ont concerné le bassin atlantique, Beryl et Ernesto.Beryl (trajectoire ci-dessus) a été l’ouragan de catégorie 5 le plus précoce jamais observé sur tout le bassin. Il « s'est formé fin juin à l’est des Antilles, puis s’est intensifié très rapidement avant de transiter sur le sud des Petites Antilles en tant qu’ouragan majeur de catégorie 4. Cette situation est inédite et a été rendue possible par les températures de surface de la mer anormalement chaudes et des conditions atmosphériques favorables sur le sud de l’Atlantique tropical à cette époque de la saison », commente Météo France.
Il est passé à plus de 200 km au sud de la Martinique et principalement entrainé de la houle sur les côtés des iles françaises. «Cette forte houle s’est propagée jusqu’en Guadeloupe en provoquant de nombreux dégâts sur la côte sud de la Basse-Terre et des ruptures d’amarrage de plusieurs bateaux de plaisance. Cette houle est arrivée sous une forme plus atténuée jusqu’à Saint-Martin et Saint Barthélemy », rapporte Météo France.
Second phénomène à avoir impacté les îles françaises, Ernesto (trajectoire ci-dessus). Il a été nommé en tempête tropicale le 12 août, soit moins de 12h avant son passage sur la Guadeloupe. Il y a généré des cumuls de pluie dépassant 100 mm en 3h, qui ont été accompagnés de vents violents et d’une une forte houle. Ensuite Ernesto est passé «au large de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, à moins de 60 km de distance » et a généré « de fortes rafales avec des valeurs qui ont atteint les 134 km/h ». Puis Ernesto s'est renforcé et est devenu un ouragan de catégorie 2.Sinon, les deux autres phénomènes marquants dans le bassin ont été Hélène et Milton.
Les autres phénomènes de la saison
Tempêtes tropicales : Alberto, Chris, Gordon, Joyce, Nadine, Patty, Sara
Ouragans : Debby, Francine, Hélène, Isaac, Kirk, Leslie, Milton, Oscar, Rafael
(illustrations : Météo France et NHC)