Déjà incarcéré, il écope de huit mois supplémentaires pour violences et menaces
Ce jeudi 12 décembre, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire de violence avec usage d’une arme et de menace de mort sur conjoint. Les faits remontent au 16 mars dernier, à ce moment-là, BL est séparé de LW, sa compagne. Sur fond de jalousie, il se rend à son domicile avec comme prétexte de vouloir récupérer son chien. L’homme de 25 ans, en colère, commence à tambouriner sur la porte. Alerté par les cris, un voisin se rend devant la maison. C’est à ce moment-là que l’accusé réussit à franchir le pas de la porte et agresse la jeune femme. Il la frappe avec un balai, l’étrangle et ira même jusqu’à lui lancer une bouteille d’huile piquante dessus. Il finit par sortir un couteau avant d’être écarté par le voisin. Auditionné le 8 mai, l’homme nie l’avoir menacé.
Ce n’est pas la première fois que BL se présente devant une cour de justice. En détention en Guadeloupe depuis le 19 juillet, au moment du procès qui se déroule en visioconférence, il a été condamné à plusieurs reprises pour recel de biens, conduite sans permis et sans assurance, port d’armes, vol en réunion et vol aggravé. Sa sortie était initialement prévue pour le 19 janvier 2028. « A écouter ce monsieur, on dirait que c’est lui la victime. Les bras m’en tombent » déclare la procureure de la République. À de nombreuses reprises pendant le procès, l’accusé coupe la parole aux membres du tribunal. « C’est à l’image de cette affaire. Il veut faire la loi et c’est son avis qui compte. On constate bien qu’il a une intolérance à la frustration envers les gens qui ne sont pas de son avis et surtout les femmes » continue-t-elle. Au vu du comportement de l’accusé et du certificat médical présent dans le dossier, elle requiert un an de prison avec mandat de dépôt. Si LW, la victime, n’est pas présente au moment du procès, elle est cependant représentée par sa mère, qui se constitue partie civile. Au regard de la violation de domicile et des traumatismes subis, elles demandent un dédommagement à hauteur de 3 000 euros.
Après délibération, le tribunal déclare BL coupable des infractions qui lui sont reprochées. En répression, et ne pouvant plus bénéficier du sursis, celui-ci est condamné à huit mois de prison ferme. Le tribunal accorde également à la partie civile un dédommagement de 500 euros à payer dans un délai de deux mois. L’homme peut faire appel de la décision dans les dix jours.