La taxe d’ordures ménagères va augmenter de 6% en 2025
C’était le premier point à l’ordre du jour du conseil territorial de ce jeudi 19 décembre : la présentation des taux, tarifs et barèmes des principales impositions et taxes applicables au sein de la Collectivité au cours de l’année 2025. Si elle n’avait pas bougé depuis 2014, la taxe de gestion des ordures ménagères (TGOM) était au cœur du débat. Avec un taux fixé à hauteur de 14,70 %, cette taxe a généré 4,5 millions d’euros de recettes en 2023. Des encaissements qui ne couvrent qu’un peu plus de la moitié des dépenses liées au traitement des déchets de la Collectivité, estimées à 8,4 millions pour l’année 2023.
Pour lutter contre ce déficit, il a été proposé d'étudier la possibilité d'intégrer, courant 2025, une dimension environnementale à la fiscalité locale, en instaurant des écotaxes. Ce projet de délibération, soumis à l’approbation des élus, fixe le taux de la TGOM à 20,61 %. Une augmentation de presque 6 % qui permettrait de générer près de deux millions d’euros de recettes supplémentaires, afin de couvrir la moitié du surplus des dépenses liées au traitement des déchets, à ce jour compensées à titre exclusif par la COM. Une proposition approuvée à l’unanimité par le Conseil Économique, Social et Culturel de Saint-Martin (CESC).
« Depuis quelques mois, on remarque que la fréquence du ramassage des ordures ménagères est en baisse. Il faut faire attention. Je n’ai pas de problème à ce qu’il y ait une augmentation des taxes pour la collecte des ordures, mais cela ne peut pas se faire en même temps qu’une baisse de fréquence des ramassages » souligne le conseiller territorial Jules Charville. « Ce n’est jamais plaisant d’augmenter les impôts, néanmoins ce sont ces recettes qui permettent de faire fonctionner la Collectivité. Pourquoi la taxe d’ordure ménagère ? Car elle est déficitaire. Il faut que nous soyons conscients que faire le choix d’un territoire propre a un coût. Les omelettes ne se font pas sans casser les œufs. Si on veut améliorer ce qui se passe actuellement au niveau du ramassage des ordures ménagères, il faut effectivement augmenter les recettes », rétorque la Sénatrice Annick Pétrus. « Ce n’est pas la collecte le problème. Le problème, il est sur la fiscalité et la répartition fiscale des différentes taxes qui sont imposées à la population. (…) Je tiens à vous rappeler que pendant cinq ans, on a traversé un cyclone, le Covid, des grèves et pour autant, on pas augmenté d’un centime les impôts », renchérit l’opposition, Daniel Gibbs.
En conclusion aux débats, le vice-président Alain Richardson insiste sur la nécessité de mettre en place des contrôles plus réguliers afin de vérifier la bonne exécution des missions effectuées par les prestataires. Avec quinze élus en faveur, contre quatre et trois abstentions, la hausse de la taxe a été approuvée.