La réinstallation des caméras de surveillance devrait avoir lieu cette année
« Nous demandons à la Collectivité de Saint-Martin de réinstaller des caméras de surveillance aux points d'entrée et de sortie d'Oyster Pond afin d'assurer la sécurité de ses habitants et des touristes. La sécurité est un droit fondamental auquel nous devrions tous avoir accès » peut-on lire sur la pétition, lancée le 31 décembre dernier par des riverains d'Oyster Pond, visant à réinstaller des caméras de surveillance dans le quartier. Dans le descriptif de celle-ci, les résidents se disent témoins d'une montée de la criminalité avec de nombreux vols (principalement de véhicules), destruction de biens, intrusions dans les propriétés, et plus récemment, d'attaques à main armée. Toujours selon les riverains, des systèmes de surveillance sont nécessaires afin de « dissuader, identifier un comportement suspect et aider à identifier les responsables.
En 2011, la Collectivité via le biais du CLSPD (Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) avait fait munir l’ensemble du territoire, des Terres-Basses à Oyster-Pond, de caméras de surveillance. 47 au départ, leur nombre avait progressivement augmenté pour atteindre 69 en 2016. Ces caméras avaient alors prouvé leur efficacité et notamment aux forces de l’ordre, lors de la résolution de plusieurs enquêtes. Cependant, après le passage de l’ouragan Irma, les caméras détruites n’ont jamais été remplacées.
Depuis 2019, la Collectivité annonce la réinstallation de ces outils de surveillance. En 2020, une enveloppe budgétaire de 1,27 million d’euros (avec 600 000 euros de co-financement par l’État) avait été dégagée dans le cadre du contrat de convergence. Deux ans plus tard, le 20 septembre 2022, le CLSPD, en présence du président Louis Mussington, du préfet Vincent Berton et du procureur de Basse-Terre, Xavier Sicot, s’était réuni à l’hôtel de la Collectivité, dans l’objectif de définir les grandes orientations et priorités de la politique de co-production de Sécurité et de Prévention de la Délinquance du territoire. Parmi les grands projets évoqués figurait le renforcement des équipements urbains nécessaires à la prévention, dont la vidéoprotection.
Si à l’heure actuelle, la situation n’a toujours pas changé, expliquant la naissance pétition comme celle d’Oyster Pond, la Collectivité affirme que « le marché de l’installation des caméras de surveillance est bien prévu ». Ainsi, une partie des caméras serait installée au premier semestre de cette année et le reste, au second. Le plan de déploiement est en cours de réflexion, avec des zones prioritaires.
(photo d'archive)