Grand-Case : une marche pacifique contre les violences et la criminalité aura lieu ce samedi
« Je suis très inquiet par rapport à la situation que vit notre territoire en ce moment. Jamais je n’aurais pu imaginer que des jeunes auraient eu l’impunité de descendre, sans raison valable, un touriste de passage sur le territoire » déclare Louis Mussington, président de la Collectivité. Ce mardi 14 janvier, il recevait la presse à l’hôtel de la Collectivité afin d’évoquer l’insécurité qui frappe en ce moment l’île.
En effet, depuis une dizaine de jours, Saint-Martin se retrouve être le théâtre de nombreux actes de violences successifs. D’abord le dimanche 5 janvier, lorsqu’un vacancier américain, d'une soixantaine d'années, a été victime d'une agression par arme à feu sur le boulevard de Grand-Case. Cinq jours plus tard, le 10 janvier, ce sont deux personnes qui ont été tuées lors d’un règlement de compte à Quartier-d’Orléans. Derniers faits en date, de nouveau à Grand-Case, dans la soirée du vendredi 10 janvier, où un jeune homme de 19 ans a été tué par arme à feu et deux autres personnes ont été blessées. « Ces actes ne reflètent nullement les valeurs et la moralité du territoire de Saint-Martin. Je préfère penser qu’il s’agit de cas isolés » affirme Louis Mussington.
Au-delà de l’aspect « inhumain » des événements, le président s’inquiète des répercussions néfastes de cette insécurité sur l’activité économique de l’île. « La crainte que je vis en ce moment et que nous sommes nombreux à vivre, c’est que nous passions (…) d’une année record en termes de fréquentation à un ralentissement voire un arrêt de l’activité économique » avoue-t-il.
Marcher pour dénoncer
Afin d’amener « une protestation vive et ferme contre la violence et la criminalité », le président de la Collectivité déclare qu’une marche blanche, en partenariat avec le club des vétérans, aura lieu ce samedi 18 janvier à 16h30. Le départ se tiendra sur le parking de Grand-Case. « Je demande à l’ensemble de l’île, même nos amis de l’autre côté de la frontière, de venir dénoncer ces actes barbares » indique Louis Mussington.
En réponse concrète à ces violences, la Collectivité prévoit la remise en service de la vidéosurveillance, hors service depuis Irma. La deuxième action concerne la réparation d’un local à Grand-Case pour accueillir la police territoriale. Dernière mesure, celle de la rencontre du président avec les jeunes des différents quartiers de l’île, à des fins de sensibilisation. « Je suis ouvert et disposé à tout mettre en place pour sauver cette jeunesse en perdition » conclut-il.