26.03.2025

Le député, la sénatrice et la COM dénoncent la suppression de postes dans l'éducation dans l'académie

Le député et la sénatrice de Saint-Martin ont, par la voie d'un communiqué de presse, «s'associer aux élus de la Guadeloupe qui soutiennent l’intersyndicale de l’Éducation nationale et les fédérations de parents d’élèves dans leur demande au gouvernement de revenir sur la décision de supprimer 89 postes dans l’académie» de Guadeloupe.

«Cette décision aura inévitablement des conséquences sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy, territoires déjà confrontés à des difficultés récurrentes en matière de pénurie d’enseignants et de remplacement non assuré», conçoivent Frantz Gumbs et Annick Petrus, retraités de l'Education nationale. «Elle est, en outre, totalement incompatible avec toute ambition d’amélioration des résultats scolaires dans cette académie, et plus particulièrement à Saint-Martin», ajoutent-ils.

La Collectivité par la voie de sa troisième vice-présidente, Dominique Démocrite-Louisy, apportent aussi son «soutien au mouvement de contestation contre les suppressions de postes dans l’Éducation nationale, sur notre territoire. «Face aux enjeux liés à l’Éducation et aux besoins spécifiques de notre jeunesse, la Collectivité exprime son inquiétude de voir des postes d’enseignant supprimés et appuie la demande des enseignants de voir se mettre en place un véritable dialogue de manière à faire un état des lieux et évaluer de manière approfondie la qualité de l’enseignement à Saint-Martin », peut-on lire dans un autre communiqué de presse.

Pour le député et la sénatrice, il «apparaît indispensable de revoir les modalités de calcul ayant conduit à ces suppressions de postes. Le raisonnement purement démographique ne saurait suffire : le contexte territorial, les besoins spécifiques des élèves, et notamment la proportion importante d’élèves en grande difficulté scolaire à Saint-Martin, doivent être intégrés dans les critères d’attribution des moyens humains. À défaut, ce sont les élèves les plus fragiles qui continueront à payer le prix d’une logique comptable inadaptée ». Et de suggérer : « pourquoi ne pas plutôt saisir cette opportunité pour renforcer la réussite des élèves, notamment là où les indicateurs scolaires restent alarmants, comme à Saint-Martin ?».

« Il est urgent d’agir au bénéfice des enfants de Saint-Martin. Avoir un nombre d’enfants par classe acceptable et des conditions d’apprentissage dignes pour nos élèves. Nous demandons depuis longtemps que nos spécificités linguistiques soient prises en compte et que nos jeunes puissent bénéficier d’un enseignement bilingue Français/Anglais jusqu’en classe de troisième », déclare la COM.

Estelle Gasnet