Lydia Lawrence, la diva Saint-Martinoise aux grandes ambitions
«Je n’ai qu’une philosophie, être acceptée comme je suis». Lydia Lawrence est à l’image de Saint-Martin, très solaire. Artiste accomplie, business women mais surtout, fièrement Saint-Martinoise, cette femme pleine de vie fourmille d’anecdotes. Une chose est sûre, celle que l’on surnomme «la diva de Saint-Martin» sait ce qu’elle veut et s’est toujours donné les moyens d’accomplir ses rêves.
Originaire de Quartier d’Orléans, Lydia est tombée dans la musique quand elle était petite. À 8 ans, passionnée de musique, elle fait déjà partie d’une chorale. «J’ai toujours su que je voulais être chanteuse mais il fallait aller à l’école. Dire à sa mère «je veux être chanteuse», ça n’existe pas, surtout pour les mamans créoles !» plaisante l’artiste. Alors en attendant la gloire, Lydia participe à des concours de chant «qu’elle gagnait tout le temps» et se produit dans des groupes. D’abord à Grand-Case avec des amis puis côté hollandais avec Ramon & the Family Bras. Petit à petit, la jeune Lydia rêve d’ailleurs et l’envie de quitter Saint-Martin pour évoluer professionnellement se fait ressentir.
À 24 ans, elle s’installe à Paris où elle rencontre des personnalités influentes comme Jacob Devarieux. Tout s’enchaîne avec un premier album en 1997, Sugar Lady, vendu à 40 000 exemplaires, où le célèbre groupe Zouk Machine intervient pour les cœurs. En 2002, elle rencontre Annie Cordy et reprend avec succès sa chanson Cho Cacao. Pendant trois ans, elle fera aussi la première partie de Patrick Sébastien. Un beau parcours lui vaudra un Caribbean Music Awards en 1995, jusqu’à être élue artiste de l'année dans les Antilles en 2010.
Aujourd’hui, Lydia est auteure, compositrice et interprète de sept albums et cinq singles. Figure incontournable de la scène zouk, son répertoire s’étend également vers le kompa, le soca, le jazz et même le gospel. Son influence, l’artiste internationale la tient de ses voyages et ses rencontres. «Il est très important pour moi d’avoir cette ouverture sur le monde. C’est ce qu’il y a de plus enrichissant dans la vie. Même au niveau des langues, en parlant anglais, français, espagnol ou dutch, tu peux aller partout et collaborer avec d’autres continents» souligne la chanteuse qui parle également haïtien, culture à laquelle elle est très attachée.« Aider ça n’a pas de prix »
«Je fais beaucoup de choses, je ne fais pas que chanter ! Je suis une femme d’affaires ! » affirme Lydia. Si la musique demeure la passion de la Saint-Martinoise, elle n’en reste pas moins une touche-à-tout. Après quelques apparitions sur le petit écran dans des séries télévisées ou des émissions telles qu’Un dîner presque parfait, l’artiste qui habite désormais en Savoie est à la tête de deux entreprises. Une de sac à main et une autre de rhum arrangé, dont la recette lui a été transmise par sa mère originaire de Guadeloupe.
À côté de ça, Lydia a aussi créé, après Irma, une association caritative intitulée « Une lumière pour les îles». «Chaque année, je viens à Saint-Martin en septembre pour apporter entre 200 et 400 kg de fournitures scolaires. En décembre dernier, nous avons amené 1 500 cadeaux pour les écoles maternelles. Pour moi, aider ça n’a pas de prix» confie-t-elle.
Il y a un peu plus d’un mois, la chanteuse a fait son grand retour avec la reprise du titre Siwo de Jocelyne Béroard du groupe Kassav. La chanson, réalisée avec le guitariste Ralph Conde, est déjà reçue avec enthousiasme par la critique. Le clip, en partie financé par la Collectivité, a été tourné au Bénin.À la fin de ce dernier, l’artiste fière de ses racines, a souhaité ajouter sa petite touche personnelle. «Vous pouvez me voir brandir le drapeau de Saint-Martin. Je voulais vraiment marquer l’histoire du Bénin à travers Saint-Martin. Montrer aux Saint-Martinois qu’ils peuvent aller découvrir ce beau pays en toute confiance, sur la terre de nos ancêtres ».
En attendant son retour sur la friendly island, la chanteuse «reconnaissante de sa bonne étoile» se produira au Zénith de Paris, le 20 avril prochain.
(crédit photo : Lydia Lawrence)