Un député ultramarin demande de mieux intégrer les outre-mer dans les programmes scolaires en métropole
Le député guyanais, Davy Rimane, a demandé au gouvernement s'il était «possible de revoir les programmes scolaires» afin de mieux intégrer [des sujets touchant les territoires ultramarins], garantissant ainsi une représentation plus équilibrée des outre-mer et une sensibilisation accrue des élèves à la diversité, l'histoire et à la richesse de ces territoires».
Il a développé sa demande dans une question adressée à la ministre de l'Education. «Si des adaptions sont rendues possibles dans les territoires ultramarins, permettant ainsi d'étudier certains sujets sous un prisme en lien avec le territoire, en Hexagone, les outre-mer sont uniquement étudiés d'un point de vue que l'on pourrait considérer comme utilitariste, presque uniquement sous l'angle de la zone économique exclusive (ZEE) en géographie, ce qui ne permet pas de saisir pleinement les réalités économiques, sociales et historiques des outre-mer», fait-il remarquer.
«Cette approche fragmentaire contribue à une méconnaissance de ces territoires par les citoyens français, alimentant parfois des préjugés nuisibles à la cohésion nationale. L'intégration plus approfondie des outre-mer dans les programmes de sciences économiques et sociales (SES), tant en classe de seconde qu'en spécialité, permettrait d'aborder les spécificités économiques de ces territoires, les défis structurels qu'ils rencontrent ainsi que leurs dynamiques locales», conçoit le député.
«En enseignement moral et civique (EMC), la prise en compte des enjeux liés à la citoyenneté ultramarine et aux inégalités territoriales renforcerait la formation des élèves à une vision plus juste et inclusive de la République. Enfin, en histoire, l'étude des trajectoires ultramarines, de la colonisation et de l'esclavage à l'évolution des statuts juridiques et politiques de ces territoires, contribuerait à une meilleure compréhension du passé commun de la France hexagonale et des territoires ultramarins et de ses répercussions contemporaines », ajoute Davy Rimane.La question du député a été publiée aujourd'hui au Journal officiel et n'a pas encore reçu de réponse.