09.04.2025

Saison cyclonique : une activité qui s'annonce supérieure à la normale selon les premières prévisions

La saison cyclonique 2025 pourrait présenter une «activité supérieure à la normale» des années 1991-2020 selon les toutes premières prévisions de l'université du Colorado. Cette dernière présage 17 cyclones nommés et 9 ouragans avec une marge d'erreur de plus ou moins 3 événements. Le Centre Européen de Prévisions prévoit, lui, entre juin et septembre un nombre de systèmes équivalent à la moyenne calculée sur les 30 dernières années. Toutefois, à ce moment de l'année, l'incertitude reste grande.

Les scientifiques s'appuient sur deux principaux éléments pour réaliser ces prévisions :le phénomène El Niño/La Niña et les températures de surface de l’Océan Atlantique. «Depuis octobre 2024, nous étions en phase faible La Niña. Cette phase a atteint son pic en janvier. Depuis, une tendance est observée pour aller vers une probable bascule en phase neutre qui vient d’être effective», rapporte Météo France. Et de préciser : «la configuration neutre s’accompagne, dans le bassin Atlantique, d’une incertitude plus forte pour prévoir l’activité cyclonique pour la saison.»

Côté températures de la surface de l’Océan Atlantique Nord, elles sont en moyenne «légèrement plus chaudes que la normale (+0,5°C)». «Sur l’arc antillais, la température de surface de la mer se situe entre 0,4 et 1,2°C plus chaude que la moyenne sur la période 1993-2016. Ces anomalies augmentent très sensiblement en allant vers le nord-est : cette zone se caractérise par des anomalies supérieures à 1,6°C», complète Météo France.

Selon le modèle de prévision de Météo France, ces anomalies élevées de températures de surface vont demeurer entre juillet et septembre. Un contexte qui amène les scientifiques à qualifier la saison cyclonique plus active que la normale.

Les prévisions seront affinées dans les semaines à venir et restent encore incertaines. «Il faut surtout garder en mémoire que l’incertitude des prévisions saisonnières est encore plus importante pour une petite île donnée et qu’un seul cyclone suffit pour impacter fortement un territoire et laisser une trace de saison mémorable», rappelle Météo France.

(source graphiques : Météo France)

Estelle Gasnet