Un homme condamné pour avoir simulé le vol de sa voiture
Ce jeudi 17 avril, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire d’escroquerie suite à une déclaration frauduleuse de vol de voiture. Les faits se sont déroulés entre le 13 juillet 2023 et le 27 décembre 2023. K.C, restaurateur de 54 ans, signale à la gendarmerie le vol de son automobile garée dans sa résidence. Le lendemain, ce dernier prévient son assurance qui après expertise dédommage l’homme à hauteur de 7 670 euros. Quelques mois plus tard, le véhicule est retrouvé dans une résidence proche de celle de K.C, que celui-ci à l’habitude de fréquenter puisque son ex-femme, mère de ses enfants, y vit. Le prévenu a aussi ses habitudes autour du bâtiment puisque son médecin traitant y réside également et qu’il se rend fréquemment au restaurant d’à côté.
Si des témoins certifient pourtant avoir vu le cinquantenaire proche du véhicule, l’homme nie les faits pendant son interrogatoire et incrimine les jeunes du quartier de Sandy Ground. Lors du procès, seule l’avocate de l’assureur est présente et pour cette dernière aucun doute : « il avait un besoin pressant d’argent et il n’arrivait pas à se débarrasser du véhicule ».
En effet, sur un réseau social, l’homme avait indiqué dans une publication souhaiter vendre sa voiture au prix de 8 000 euros. « C’est la raison pour laquelle il a décidé de faire cette déclaration frauduleuse » plaide l’avocate à l’encontre de K.C qui présente déjà deux mentions sur son casier judiciaire, l’une pour des faits de vol, l’autre pour envoi de stupéfiants par voie postale.« Les faits sont caractérisés. Il y a une réelle volonté de cacher le véhicule et l’endroit ainsi que les habitudes de ce monsieur en sont bien la preuve. Il dit qu’il ne savait pas où elle était mais des témoins l’ont vu » déclare la procureure de la République. L’accusé n’ayant plus accès au sursis, la magistrate requiert six mois d’emprisonnement. Des réquisitions que suit le tribunal. Il reçoit également la constitution de partie civile de l'assurance et, au titre du préjudice moral, le condamne au remboursement des 7 670 euros ainsi qu’une amende de 2836 euros.