Coupes budgétaires américaines : inquiétudes sur le devenir du dispositif d'alerte tsunami aux Antilles
Depuis un mois, les conséquences des coupes budgétaires de l'administration Trump dans les services de la NOAA, inquiètent les scientifiques et font régulièrement l'objet d'articles dans la presse américaine mais aussi française. Selon le site Fox 13, «le projet de budget prévoit une réduction potentielles de 1,6 milliard de dollars, soit une réduction de 27 % du financement de la NOAA».
La NOAA ou National Oceanic and Atmospheric Administration, est une agence créée en 1970 aux Etats-Unis qui abritent plusieurs structures en charge d'étudier la météo, les tsunamis, les océans, etc., parmi lesquels le National Hurricane Center (NHC) ou le Pacific Tsunami Warning Center dont dépendent les îles de la Caraïbe.
«Dans les Antilles françaises, nous dépendons du Pacific Tsunami Warning Center, qui se situe à Hawaï », a expliqué à l'AFP Gaël Musquet, «hacker éthique spécialiste de ces questions», propos publiés par le média France 24. «La France dispose bien d'un centre national d'alerte aux tsunamis, le Cenalt, mais celui-ci ne couvre que la surveillance de la Méditerranée occidentale et l'Atlantique nord-est», précise France 24.
Il y a dix jours, la députée du Val de Marne du groupe Les Démocrates, Maud Petit, a alerté le gouvernement sur les conséquences de la décision de Donal Trump de limiter les financements de la NOAA. Elle se dit «inquiète» car «les décisions concernant la NOOA ont un impact direct sur la prévention des tsunamis aux Antilles».«Faute de crédits et de personnel, [le Pacific Tsunami Warning Center] ne pourra plus assurer cette mission, d'autant qu'il été donné consigne à ses chercheurs de ne plus partager d'informations avec leurs collègues français de l'Institut français de recherche sur l'océan », estime-t-elle. Maud Petit demande ainsi au ministre des outre-mer via une question écrite «quel dispositif il compte déployer pour que les habitants des Antilles françaises puissent être prévenus en cas de tsunami ».
La question a été publiée au Journal officiel le 15 avril et n'a pas encore reçu de réponse de Manuel Valls.