11.03.2016

L'impression d'une guérilla urbaine jeudi soir à Quartier d'Orléans

Les gendarmes ont fait l’objet de jets de pierres et de fusées artisanales lors de leur intervention à Quartier d’Orléans.

Jeudi matin, après que les gendarmes ont empêché la mise en place d’un barrage au niveau de Quartier d’Orléans, des jeunes ont posé des pierres et autres objets sur plusieurs routes du secteur, bloquant ainsi la circulation. A la mi-journée, les autorités ont ainsi décidé la mise en place d’une opération des forces de l’ordre afin de dégager les routes. Sa préparation a nécessité quelques heures et l’appui de la Collectivité, laquelle était chargée de mettre à disposition des gendarmes une tractopelle. L’intervention était ainsi programmée à 17 heures.

«A Quartier d’Orléans, tout s’est très bien passé», rapporte le commandant Sébastien Manzoni. «Nous avons eu le soutien de personnes et reçu des applaudissements. Il n’y a eu aucune hostilité», poursuit-il, tout en admettant que certaines insultes ont été lancées.

La situation a dégénéré au niveau de Belle Plaine où il y avait une barricade enflammée. Là, étaient présents certains membres du comité Saint-Martin Wake up ainsi que des bandes de jeunes masqués. Alors que les gendarmes se trouvaient à moins d’une centaine de mètres, ils ont été la cible de jets de bouteilles puis de pierres. Ils ont alors cherché à se protéger en usant de gaz lacrymogènes.

Ils sont parvenus à «s’emparer de la barricade» mais la «pression devenait de plus en forte», commente le commandant. À mesure que les gendarmes progressaient, les projectiles étaient plus importants. Aux pierres se sont ajoutés fusées artisanales et feux d’artifice. L’impression était alors celle d’une «guérilla urbaine». Sentant que la situation pouvait dégénérer encore davantage et très rapidement, les forces de l’ordre ont décidé de se replier aux alentours de 19h30.

«En repassant dans Quartier d’Orléans, tout s’est très bien passé. Nous avons reçu quelques pierres mais sans gravité», note le chef d’escadron. Et de souligner qu’après leur départ, les barrages n’ont pas été remis en place. Néanmoins, ceux de Belle Plaine ont demeuré toute la nuit. Ce n’est que ce matin tôt que les gendarmes y sont retournés pour dégager la route.

Au final, une soixantaine d’hommes ont été mobilisés et une vingtaine légèrement blessés, deux faisant l’objet d’un suivi médicalisé.

 

(photo d'archive, envoyée par un lecteur mercredi matin).

Estelle Gasnet