Sargasses : les riverains de Cul-de-Sac appellent à une intervention urgente de l’État
Vendredi 11 juillet, Oswen Corbel, qui travaille à Cul-de-Sac dans la location de kayaks, a initié une mobilisation sur les réseaux sociaux. Dans une publication sur Facebook, il demande aux personnes fortement impactées par les échouements de sargasses d’interpeller par mail la préfecture, afin d’obtenir une réquisition urgente de moyens pour le nettoyage et l’évacuation de ces algues dans la baie. « Depuis plusieurs semaines, la concentration de sargasses atteint un niveau critique, entraînant une dégradation rapide des conditions sanitaires, environnementales et économiques. Les nuisances olfactives liées au dégagement d’hydrogène sulfuré deviennent insupportables, les accès à la mer sont obstrués, et l’écosystème marin est en souffrance. Cette situation met également en péril l’activité économique locale, notamment celle des petits acteurs touristiques, déjà fragilisés », est-il possible de lire dans le post.
« Face à l’urgence », l’homme, dont l’activité professionnelle est fermée depuis le 23 juin, sollicite la réquisition immédiate de moyens matériels et humains pour organiser le ramassage, l’évacuation et le traitement des sargasses. « Il est impératif de mobiliser rapidement des engins adaptés (pelles mécaniques, barrages, grues, camions), en complément des moyens communaux et associatifs, désormais largement insuffisants », affirme-t-il. Suite à cette interpellation, il a reçu une convocation pour une réunion en préfecture, prévue le vendredi 18 juillet.
Contacté par téléphone, Oswen Corbel – membre du collectif contre les sargasses – explique attendre de cette entrevue un premier échange constructif avec la préfecture, permettant de faire un point clair sur le matériel actuellement disponible. « Ça fait 15 ans que ça dure et la situation s’empire d'année en année. Seulement, la réponse, ce sont simplement des bulldozers sur la plage. Il n'y a pas vraiment de prise de conscience », déplore-t-il. Dans ce contexte, le collectif souhaite que d'autres pistes soient explorées en lien avec l’État. « Quel est le meilleur moyen ? Est-ce un Sargator ? Est-ce un bateau qui se balade dans la baie ? Est-ce que ce sont des filets ? Le problème, c’est qu’on ne fait pas le test et qu’on ne sait pas ce qui pourrait marcher. L’idée n’est pas de toucher au littoral, on comprend la position de l’État à ce niveau-là, mais au moins de voir qu’il y a des essais, parce qu’en attendant, nous sommes directement impactés », conclut-il.
Sur le site de météo France, il est indiqué que des échouements renforcés sont encore attendus dans les 15 prochains jours. « Aucune accalmie n’est prévue pour le moment : la saison des échouements est en pleine activité ».