17.07.2025

Protocole de gestion de la lagune de Simpson Bay : nouvelles mesures pour la sécurité des navires en cas de cyclone

Ce mercredi 16 juillet, un point presse a eu lieu à l’hôtel de la Collectivité concernant la gestion de la lagune de Simpson Bay et des eaux territoriales en cas d’alerte cyclonique orange. Cette réunion s’est tenue en présence de Louis Mussington, président de la Collectivité, de Mélodie Illidge-Jenkins, directrice des risques majeurs, de Michel Zapata, chargé de missions, ainsi que des autorités portuaires : le directeur, Albéric Ellis, et le président du conseil d'administration, Daniel Arnel.

« Aujourd'hui, en coordination avec l'établissement portuaire, nous avons mis en place un protocole de gestion des navires dans nos eaux territoriales avec un objectif clair : prévenir les risques et protéger les personnes, les infrastructures critiques et notre environnement marin. Lors de l'ouragan Irma, nous avons tous vu les conséquences dramatiques du non-respect des consignes : navires échoués, pollution, destructions, obstacles aux secours. Nous ne pouvons pas laisser cela se reproduire », déclare le président de la Collectivité.

Un arrêté a été renouvelé pour interdire tout mouillage en cas de vigilance météorologique orange ou supérieure. Cette interdiction concerne tous les navires, sans distinction de pavillon, de taille ou d’assurance. En cas d'alerte, les bateaux présents à Saint-Martin doivent quitter le territoire ou être mis en sécurité dans un chantier naval. Aucun navire ne doit rester à flot dans les baies, les zones de mouillage léger ou la lagune de Simpson Bay. Un dossier complet contenant l'arrêté, les procédures d'accès à la lagune et des recommandations est disponible en ligne et affiché dans les ports. Il a été diffusé à tous les acteurs maritimes, à la direction de la mer et aux îles voisines.« Pendant la saison cyclonique, on ne dit pas que les bateaux ne doivent pas être présents. Le tourisme existe toujours. Mais cette présence implique une grande vigilance et une préparation rigoureuse de la part des usagers de la mer », rappelle Mélodie Illidge-Jenkins.

Ainsi, il est essentiel que ces derniers se tiennent informés quotidiennement de l'évolution météorologique, notamment via Météo-France Antilles-Guyane. Les plaisanciers doivent établir ou vérifier leur plan de mise en sécurité, qui doit inclure des actions en cas de phénomène (mise à sec, évacuation, etc.), des lieux de repli possibles (chantier naval, navigation vers le sud des Antilles) et les ressources nécessaires (vivres, carburant, sécurité, communication). Ils doivent également vérifier l'état de leur navire et la validité de leur assurance. « Le dossier doit comporter l'ensemble des certificats relatifs aux navires, comme le certificat d’immatriculation et de navigation, mais surtout une clairance d’entrée, réalisable dans les bureaux du port, à la gare maritime ou dans les bâtiments administratifs du port de Galisbay. Il devra aussi comporter une attestation d'assurance couvrant le navire en cas de catastrophe naturelle et surtout la possibilité d'enlèvement et de renflouement en cas d'échouage », précise Albéric Ellis. Enfin, il est recommandé d'identifier un abri cyclonique sur le territoire pour se mettre en sécurité à terre si nécessaire.

« Le respect de ce protocole est un acte citoyen et solidaire qui permet de sauver des vies, de limiter les dégâts et de préserver nos côtes. La collectivité, bien entendu, a ses responsabilités. Il appartient désormais à chaque usager de la mer de prendre les siennes », conclut Louis Mussington.


Cyrile POCREAU