18.09.2025

Coopération franco-néerlandaise : un entraînement grandeur nature à La Belle Créole

Le mercredi 17 septembre à 20h, s’est déroulé un exercice de grande envergure sur le site de l’ancien hôtel La Belle Créole. Cette opération de simulation s’inscrivait dans le cadre d’une coopération inédite entre les marines du côté Hollandais et les services de secours français, notamment le STIS-978 appuyés par les services de la préfecture.
L’exercice avait pour objectif de simuler un scénario de catastrophe naturelle, avec un effondrement de bâtiment et de nombreuses victimes piégées dans des « poches de vie », ces espaces laissés intacts entre les décombres et dans lesquels des survivants peuvent se réfugier. « L'objectif, c’est que les secours français assurent l'accès aux victimes, notamment par des opérations de percement de murs en béton et que les marines prennent ensuite le relais pour les extraire et les évacuer »a expliqué le commandant Yannick Kervoelen, nouveau directeur du STIS de Saint-Martin. 
Au total, 10 sapeurs-pompiers spécialisés en sauvetage-déblaiement (USAR) ont été mobilisés pour cette opération, soutenus par une équipe d’encadrement, dont le capitaine Anthony Arnoux, directeur de l’exercice. Du côté néerlandais, 30 Marines étaient engagés dans l’opération, appuyés par du personnel médical et de sécurité, portant l'effectif total à environ 70 personnes. La moitié des marines jouait le rôle de victimes pour renforcer le réalisme de l’exercice. Une équipe cynotechnique avec un chien de recherche était également engagée pour localiser les victimes.

Un programme sur plusieurs jours

Ravagé par l’ouragan Luis il y a plusieurs années, le site de La Belle Créole s’est imposé comme un lieu idéal, proche des conditions réelles. Cet exercice s’inscrit dans une série de quatre entraînements organisés cette semaine entre les deux parties. Une première session a eu lieu lundi soir, une autre est prévue vendredi, et une dernière dimanche matin, cette fois-ci à Pic Paradis.
« Ce genre d'exercice est essentiel. Un désastre ne connaît pas de frontière. Il est important que les services des deux côtés apprennent à travailler ensemble, à connaître leurs procédures respectives, pour être le plus efficable possibile lors d'une catastrophe réelle » a souligné le major Niels Houtenbos, qui commande l’unité néerlandaise permanente sur Sint Maarten.

Cyrile POCREAU