25.09.2025

Il menace son ex-compagne de mettre le feu à son appartement, le tribunal le condamne

Le jeudi 25 septembre, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire de menace de destruction dangereuse et de violence par une personne étant ou ayant été conjoint. Le 27 juillet 2024, les gendarmes sont appelés à intervenir à la résidence Jean-Bart à Concordia. Sur place, Madame B.S.K, leur raconte avoir été victime de violences la veille. Elle accuse M.S, son ex-compagnon, d’être entré chez elle pendant la nuit. Ce dernier lui aurait alors demandé 700 euros, somme qu'il lui avait avancée pour la location de son logement. En guise de menace, il commence alors à verser le contenu d’un bidon d’essence sur le sol et promet d’y mettre le feu si l’argent ne lui est pas rendu. Il s’en prend également physiquement à son ancienne compagne. Les amis de madame B.S.K, présents aux moments des faits, confirmeront son témoignage. Examinée par un médecin, la victime présente un état de stress aigu qui lui vaudra trois jours d’interruption de travail.

« Quelle est votre position aujourd’hui sur ce qu’il s’est passé » demande Bruno Bittman, le président de l’audience. Si le père de famille avait nié les faits pendant son audition, il reconnaît avoir été violent devant la barre. Néanmoins, il indique ne pas se rappeler avoir versé de l’essence dans l’appartement. Face à ses dires, sa consommation de stupéfiants est alors interrogée. Il indique avoir réduit et être en attente d'un rendez-vous avec un spécialiste. Le prévenu, déjà convoqué il y a quinze jours pour une autre affaire, présente plusieurs condamnations sur son casier judiciaire. « Vous savez que votre sursis probatoire peut-être révoqué ? Il serait temps de penser à vos enfants » conseille la vice-procureure de la République. Pour les deux infractions qui lui sont reprochées, elle requiert six mois de prison ferme « qui pourraient être aménagés en bracelet électronique » précise-t-elle.

« Je ne veux pas qu’il s’approche de moi » déclare la victime pendant l’audience en précisant qu’ils n’ont plus de contact depuis qu'elle lui a rendu l'argent. Par peur des représailles, celle-ci refuse de se porter partie civile. « Ce sont des faits graves, qui méritent d’être condamnés. Pour autant, si les modalités sont dangereuses, l’explication réside dans le fait qu’il a quatre enfants et avait besoin de cet argent » défend son avocate qui demande la clémence au regard de la situation familiale et de l’intégration dans la société de son client. 

Après délibération, le tribunal déclare l’accusé coupable et le condamne à six mois d’emprisonnement, sans aménagement de peine possible.

Cyrile POCREAU