Journée nationale de la résilience : Saint-Martin renforce sa culture du risque tsunami
« À Saint-Martin, la culture du risque fait partie intégrante du quotidien. Les événements passés ont démontré combien la préparation, la connaissance des risques et la solidarité sont essentielles pour faire face collectivement aux crises », a rappelé Cyrille Le Vély, préfet de Saint-Martin, lors d'une réunion organisée en préfecture ce mercredi 8 octobre. Cette rencontre avait pour objectif de présenter le programme local de la Journée nationale de la résilience (JNR), prévue le 13 octobre 2025, en présence de Bernadette Davis, seconde vice-présidente de la Collectivité, d'Harry Christophe, vice-recteur de l'Éducation nationale, ainsi que des acteurs de la sécurité civile.
À Saint-Martin, cette journée se vivra sur plusieurs jours et en différents lieux de l’île, de Sandy Ground à Quartier d’Orléans. Cette année, le thème retenu est le risque tsunami, en raison de son lien étroit avec les événements sismiques. L’objectif est clair : sensibiliser la population, en particulier les plus jeunes, aux bons réflexes à adopter face aux risques naturels et technologiques.
En ouverture de la réunion, un point a été fait sur la tempête tropicale Jerry, 31e phénomène cyclonique de la saison. Si les dernières données indiquent que Saint-Martin devrait être épargnée, le préfet a tenu à souligner le lien étroit avec la JNR. Un constat partagé par Bernadette Davis : « Notre responsabilité, c'est donc d'être prêts ensemble. C'est dans ces moments-là que l'esprit de résilience prend tout son sens : anticiper, informer, protéger ».
Un programme de travail transversal et concret
Cette édition 2025 propose une approche transversale mêlant ateliers de sensibilisation, exercices pratiques mais aussi le lancement de nouveaux dispositifs de prévention et d’alerte. Parmi les actions phares :
- Des exercices de simulation dans les écoles et sur le terrain, notamment des exercices nautiques et de sauvetage
- Des « villages du tsunami » pour informer et échanger
- Un concours artistique (photo et dessin), ouvert aux jeunes sur le thème de la « safe zone »
- Le lancement officiel de la chaîne WhatsApp d’alerte, accessible via QR code, pour une diffusion rapide et efficace des consignes de sécurité
- Le renforcement des canaux d’alerte existants : sirènes SAIP (actuellement trois sur le territoire, douze prévues d’ici la fin de l’année) ainsi que le dispositif FR-Alert.
Autre avancée concrète : l’installation de panneaux de signalisation sur le littoral, pour identifier clairement les zones d’exposition au risque de tsunami et guider la population vers les zones de sécurité en hauteur. Un fléchage permettra aux personnes concernées de suivre un itinéraire vers un refuge, en cas d’alerte.
