Douze mois ferme pour violences et outrages sur des policiers
Ce jeudi 6 novembre, le tribunal de proximité de Saint-Martin a examiné une affaire de violences, outrages, rébellion et dégradation de biens commis sur des agents de la police aux frontières. Les faits remontent au 19 novembre 2024, dans les locaux du centre de rétention administrative.
Ce jour-là, les gendarmes sont appelés en renfort après qu’un détenu, C.E, âgé de 23 ans, se soit montré incontrôlable. Alors que deux policiers tentent de l’escorter pour qu’il se douche, le jeune homme vient au contact de C.S, front contre front. Voyant que la situation dégénère, les agents décident de le reconduire en cellule. C’est alors qu’il se rebelle davantage et assène un coup de pied à l’agent A.T, propulsé de la cellule. Un autre policier, F.N, intervient alors pour maîtriser le prévenu et reçoit un crachat au visage, le tout accompagné d’insultes à caractère.
Une fois enfermé, C.E s’en prend au mobilier : il déchire le matelas de sa cellule et en jette des morceaux à travers les barreaux. Quelques jours plus tôt, il avait déjà dégradé un bureau lors d’une audition. Suite à l’altercation, les deux policiers blessés bénéficieront respectivement de 5 jours d’ITT pour A.T et 1 jour pour F.N.
Au moment de l’audience, C.E. est déjà incarcéré à Terre-Basse, où il purge une peine pour violences avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique. Sa sortie de détention est prévue pour le 18 novembre 2026. Le prévenu, qui compte quatre mentions à son casier judiciaire, explique à la barre s’être « emporté », tout en niant les violences et les injures.
Pour la vice-procureure de la République, les faits sont pleinement établis : « il présente une personnalité inquiétante, qui ne joue pas en sa faveur. Au vu de la récidive, je vais devoir demander une peine plus sévère », a-t-elle déclaré. Pour ces raisons, elle requiert douze mois d’emprisonnement ferme, assortis d’un mandat de dépôt. Le tribunal suivra ces réquisitions, tout en reconnaissant la constitution de partie civile des policiers.
Le jeune homme est ainsi condamné à verser 300 euros de préjudice physique à l’agent C.S., ainsi que 500 euros de préjudice moral à C.S. et F.N.
Concernant la police aux frontières, la demande d’indemnisation — 109,98 euros pour le matelas dégradé et 933 euros pour le salaire versé à l’agent en ITT — a été renvoyée sur intérêt civil à une prochaine audience, fixée au 3 février à 14 heures.












