Une commerçante dénonce le boycott de Sint Maarten et le trop peu d’actions des élus
Cette commerçante de la rue du Général de Gaulle à Marigot «qui n’en peut plus» ne mâche pas ses mots. Elle est exaspérée. Comme l’association des commerçants de Marigot l’a déjà fait, elle tire de nouveau la sonnette d’alarme. Elle lance un message fort aux autorités afin qu’elles réagissent face au manque de dynamisme de Marigot.
Dans sa lettre ouverte qui se veut être une réaction à un récent article publié dans la presse locale stipulant que «la saison touristique battait son plein», cette commerçante dénonce le «boycott» quotidien de la partie hollandaise. «Lorsque ce n’est pas l’euro, le zika, le chikungunya, la menace d'attentats terroristes, ou l'insécurité de Marigot qui sont sensés retenir les touristes loin de notre ville, c'est autre chose ! Comme on dit en anglais '' Just name it ! Tout est bon pour essayer de démolir le côté français !», déclare-t-elle tout en affirmant que «nos voisins nous dénigrent sans que quiconque ne s'interpose». Et de commenter ironiquement : «Il est vrai que ceux-ci sont blancs comme neige. Il n'y a aucune criminalité chez eux, aucune délinquance, aucun trafic de drogue, aucun braquage. Leurs moustiques sont sains, ceux porteurs de zika et de chikungunya ne dépassent pas la frontière. Les djihadistes présumés qui ont été appréhendés il y a quelques mois, l'ont été à l'aéroport de Grand Case et non pas à Juliana ! »
La commerçante admet toutefois que «la situation n'est pas toute rose à Marigot «malgré le fait qu'il y a eu de très nettes améliorations au niveau de la sécurité». Pour autant, cela n’autorise pas dire que «Marigot est un ghetto coupe-gorge comme certains essayent encore de le faire croire aux touristes».
Face à ces constats, la commerçante interroge les élus sur leurs intentions à vouloir «changer la situation» et leurs actions mises en place, exceptée celle de la zone bleue. Elle déplore que les «diverses propositions» par les commerçants à la Collectivité et aux responsables de l'office du tourisme n’ont pas été suivies. Propositions parmi lesquelles, celle d'une «meilleure répartie des bus afin que tous les commerçants puissent bénéficier du passage des touristes équitablement, et non pas uniquement le front de mer, le bout de la marina et le cimetière », l’aménagement à cet effet du parking situé en face de la boutique Orange. La commerçante note que «le temps d'arrêt des bus sur le front de mer ne permet plus aux touristes de pouvoir s'aventurer en ville et sur la marina. Il est bien trop court et c'en est même devenu grotesque ! » Elle demande ainsi à l'office du tourisme de «renégocier avec les tours opérateurs».
Enfin, elle n’oublie pas non plus d’interpeller les propriétaires des locaux en centre-ville qui pratiquent des loyers élevés.
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