Des températures plus chaudes et des précipitations plus importantes
Jusqu’en mai, Météo France prévoit des températures plus chaudes que la normale. «Dans un contexte du réchauffement climatique global, la présence du phénomène El Niño et le fait que les océans tropicaux soient plus chauds que la normale renforcent la probabilité d'anomalies chaudes de l'atmosphère sur la plus grande partie du globe et les Petites Antilles et la Guyane ne font pas exception avec un trimestre prévu plus chaud que la normale», peut-on lire dans le rapport.
Au niveau des précipitations, «la contribution du phénomène El Niño reste majeure dans la répartition des prévisions d'anomalies de précipitations sur le globe avec une très forte probabilité d'excédent de précipitations sur le centre et l'Est du Pacifique équatorial s'étendant au Nord vers la Caraïbe et au Sud vers l'Argentine». Aussi des précipitations plus importantes que la normale sont-elles à prévoir sur les Petites Antilles et précisément sur les Îles du Nord durant les deux prochains mois. «Le mois de mai joue un rôle prépondérant durant ce trimestre, les pluies du mois de mai participent en moyenne à hauteur de 40 à 50 % aux pluies du trimestre mars-avril-mai. Or El Niño a tendance à favoriser un mois de mai plus humide que la normale sur les Petites Antilles», commente Météo France.
À propos de El Niño
Le puissant phénomène El Niño est toujours d'actualité dans le Pacifique équatorial et engendre de fortes anomalies de température de surface de l'océan (figure 1). Il a atteint son maximum à la fin de l'année 2015 et entame maintenant une décroissance qui va durer plusieurs mois, et que l'ensemble des modèles de prévisions saisonnières de part le monde anticipent de manière très cohérente (figure 2). Son empreinte sur le système climatique planétaire, encore forte en ce début d'année, va donc progressivement s'atténuer au cours des prochains mois. Les impacts directs constatés dans la zone du Pacifique et sur l'ensemble des régions tropicales du globe (modification du régime des vents et des précipitations, déplacement des régions de naissance des cyclones et de leur trajectoire) seront encore visibles au cours du trimestre prochain. Les Antilles et la Guyane sont ainsi potentiellement concernés.