24.03.2016

Mont des Accords : retour sur une bagarre « ordinaire »

Le représentant du recteur rappelle les faits suite à la bagarre survenue la semaine dernière au collège Mont des Accords.

Jeudi 17 mars, le collège Mont des Accords libérait ses élèves à midi, suite à une bagarre survenue dans l’enceinte de l’établissement. Le jour-même, le syndicat SE-UNSA condamnait «l’agression physique et verbale d’un enseignant» dans un communiqué et appelait à une mobilisation pour dénoncer les actes de violence. Depuis, plane une possibilité de grève à la rentrée des vacances de Pâques.

Michel Sanz, le représentant du recteur de Guadeloupe, regrette les proportions que l’événement a prises et appelle à garder la tête froide afin ne pas exacerber davantage la situation. «Il s’agit d’une bagarre ordinaire comme il en existe malheureusement dans beaucoup d’établissements scolaires de France et de Navarre», analyse-t-il tout en déclarant que ce n’est «pas acceptable pour autant». Il explique les proportions démesurées par un climat de violences bien réel : «le problème c’est que cette bagarre s’est déroulée un mois après des événements au LPO qui, eux, ne sont pas du tout de même nature, et d’une autre gravité.»

Contrairement à ce qui a pu se passer à d’autres occasions dans les établissements scolaires de Saint-Martin, ce 17 mars, la situation n’a pas dégénéré. Deux élèves se sont disputés en classe. Le professeur les a séparés une première fois. L’un des deux est revenu à la charge et l’enseignant lui a demandé de sortir. L’enfant a alors attrapé un balai et tenté de frapper son camarade. Le professeur est intervenu pour les séparer et a maîtrisé l’assaillant, aidé d’un équipier mobile de sécurité (EMS), présent ce jour-là au collège Mont des Accords.

La principale étant en formation à la cité scolaire, c’est son adjointe qui a informé le représentant du recteur par téléphone. Comme il était presque midi, il lui a dit de faire sortir les élèves, d’appeler la police territoriale afin d’éviter que la situation ne dégénère, et autorisé l’annulation des cours l’après-midi. Il s’est ensuite rendu sur place pour recevoir une délégation d’enseignants. «Contrairement à ce que j’ai pu lire, ils n’étaient pas tous unanimes pour faire grève ou faire valoir leur droit de retrait. En revanche, ils étaient tous inquiets, ce qui est légitime», confie-t-il.

En fin d’après-midi, Michel Sanz s’est entretenu avec le professeur impliqué au téléphone. Le représentant du recteur est catégorique : «il m’a confirmé ne pas avoir été agressé, contrairement aux bruits qui ont couru, et n’a pas souhaité bénéficier d’un soutien psychologique». Une cellule d’écoute était tout de même mise en place le lendemain pour le personnel de l’éducation nationale et les élèves les plus déstabilisés.

Fanny Fontan