Trafic de cannabis : «j’ai la gueule de l’emploi »
À la barre du tribunal correctionnel de Saint-Martin devant lequel il comparaissait la semaine dernière, ce trentenaire ne cherche pas à nier les faits. Il se livre à ce que le vice-procureur Michaël Ohayon appelle, «un petit trafic de stupéfiants», en l’occurrence il achète et revend du cannabis.
Il ne conteste pas, il s’en justifie. «J’ai la gueule de l’emploi», a-t-il confié aux gendarmes lors de sa garde à vue. Il raconte qu’à plusieurs reprises, il a été abordé par des personnes lui demandant s’il vendait du cannabis. À cette époque, il n’en avait pas mais a fait en sorte de satisfaire ces demandes. «Je suis allé leur en chercher», poursuit-il. Et c’est ainsi qu’il aurait débuté son commerce. Incité par les consommateurs.
Cela lui rapporte entre 100 et 150 dollars par mois. Il vend des sachets de deux ou quatre grammes respectivement à 5 et 10 dollars.
Il a été interpellé par les gendarmes fin juin 2016. Ce jour-là, il s’est «réveillé vers 15-16 heures et [est] allé [se] balader à Sandy Ground» où il a fait partie des personnes contrôlées lors d’une simple opération. Il était en possession de plus de 68 grammes de cannabis.
Depuis, il ne serait plus que consommateur. Il a confié aux magistrats avoir acheté de l’herbe la semaine précédente.
Le tribunal l’a condamné à une peine de six mois de prison avec sursis ainsi qu’à une amende de 700 euros.