Cité scolaire : le prof absent remplacé dès lundi

Mercredi 18 janvier les élèves de quatre classes de la cité scolaire ont bloqué l’entrée de l’établissement à leurs camarades et aux enseignants dès 7h du matin. Ils protestaient contre l’absence de professeur de français depuis plusieurs semaines. Certains d’entre eux passent l’épreuve du bac de français à la fin de l’année et commençaient à s’inquiéter.

Le professeur titulaire étant en congé longue maladie, les services de l’Éducation avaient recruté un contractuel depuis la rentrée de septembre 2016. Mais au bout de quelques semaines, malgré l’accompagnement de l’inspectrice concernée, ainsi que du personnel enseignant, cette personne s’est avérée pédagogiquement défaillante et son contrat s’est terminé à Noël.

Les contractuels déposent généralement leur candidature spontanément. Ils sont le plus souvent titulaires d’un master et se proposent d’enseigner la matière qu’ils ont étudiée, mais n’ont pas passé le CAPES, ni suivi les cours (de pédagogie notamment) consacrés aux enseignants de l’Éducation nationale. «Depuis le début de l’année nous avons reçu une centaine de candidatures de ce genre», avance Michel Sanz, le chef du service de l’éducation. Mais ce vivier n’est pas toujours adéquat, et dans certaines disciplines il est difficile voire impossible de trouver quelqu’un de suffisamment compétent pour remplacer un titulaire.

En ce qui concerne le remplacement du professeur de français de la cité scolaire en congé longue maladie, le service de l’Éducation avait présélectionné trois candidats susceptibles de pouvoir faire l’affaire. Mais deux d’entre eux n’avaient finalement pas le profil, et le troisième avait visiblement quitté l’île. Après l’échec du précédent contractuel, « nous voulions quelqu’un de compétent et faire le choix de la qualité d’enseignement ».

Lorsqu’aucun candidat ne convient dans le vivier de Saint-Martin, il faut alors chercher des volontaires dans celui de Guadeloupe. La difficulté est alors de leur faire accepter de venir, à leur frais, pour un contrat local de quelques mois. « Nous étions mobilisés depuis plusieurs jours et avons trouvé quelqu’un en Guadeloupe, dont les compétences ont été validées par l’inspectrice. Cette personne a donné son accord aujourd’hui  [mercredi, NDLR]». En fin de matinée ce mercredi 18 janvier, une solution avait été trouvée et le climat était alors apaisé à la cité scolaire. La nouvelle enseignante prendra ses fonctions lundi 23 janvier. Le service de l'éducation, la direction de l'établissement et les parents d’élèves se sont engagés à faciliter son installation.