Création de 100 nouveaux emplois aidés à Saint-Martin

Lors de son déplacement à Saint-Martin le 16 décembre, la ministre du Travail a signé trois contrats aidés avec les associations Le Manteau et Les Petits Palmiers. Après le passage de l’ouragan Irma, le gouvernement a, au total, créé cent nouveaux emplois aidés dans le secteur non marchand (association). «Nous l’avons fait à la demande de Daniel Gibbs», a précisé la ministre. De plus, l’État va financer à Saint-Martin jusqu’à 95 % l’emploi contre 50 à 80 % avant. Néanmoins Muriel Pénicaud a été claire: «un contrat aidé doit être un tremplin pour la personne. Cela ne doit pas être une simple subvention pour l’association, c’est une aide pour la personne qui en bénéficie.» C’est pourquoi le gouvernement a décidé de «changer de philosophie».

Pour la ministre, les aides versées ne doivent pas servir de «subventions d’équilibre» pour les associations ou les entreprises qui les perçoivent. «Il a été prouvé par une étude que trois-quarts des emplois aidés auraient été créés par les entreprises même s’ils n’avaient pas été aidés», rapporte Muriel Pénicaud.

De plus, «seule une personne sur quatre bénéficiant d’un CDD en contrat aidé a pu retrouver un emploi aux termes dudit contrat», a-t-elle pu constater. «Les personnes embauchées sont dans une situation de précarité, on leur propose un emploi précaire et au final elles se retrouvent dans la même situation de précarité», considère Muriel Pénicaud qui veut modifier les conditions d’attribution. «Les contrats aidés doivent être accordés aux entreprises qui s’engagent à former et accompagner les personnes ainsi recrutées», annonce la ministre. «Un contrat aidé n’est pas un but en soi. Il doit aider la personne à avoir plus de chances à obtenir un emploi», conçoit-elle.

Jusqu’à aujourd’hui, 237 contrats aidés ont été signés à Saint-Martin.