Nettoyage post-cyclone des sites du Conservatoire du littoral : près de 1300 tonnes de déchets évacuées
Il y a un an jour pour jour, Irma dévastait l’île de Saint-Martin. Si 95% des constructions humaines ont été endommagées, la nature a elle-aussi beaucoup souffert. Réceptacles de nombreux déchets, les sites du Conservatoire du littoral ont été fortement impactés.
Mercredi 5 septembre 2018, veille de ce funeste anniversaire, la préfète Sylvie Feucher, Anne-Marie Bouillé et Aude Berger, respectivement chargée de mission et technicienne au conservatoire du littoral, et Frédéric Mortier, de la DEAL de Guadeloupe, ont tenu un point presse au Galion sur le nettoyage post cyclone des sites du Conservatoire du littoral.
« Dès les premières semaines, la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin (gestionnaire des sites du Conservatoire), dont les locaux situés à Anse Marcel ont été très endommagés, a dédié le peu de moyens restants au nettoyage du Galion, de l’îlet Pinel et de Tintamarre » a indiqué Anne-Marie Bouillé. « L’urgence était d’évacuer le plus gros avant la période des pluies parce qu’après la nature reprend ses droits et nous ne voulions pas à avoir à détruire la végétation qui se serait redéveloppée autour des déchets pour les enlever » explique Franck Roncuzzi, responsable du pôle « Police de la Nature, administration et logistique » à la Réserve. Des associations de bénévoles ont elles aussi participé au nettoyage.
Anne-Marie Bouillé, recrutée en novembre au Conservatoire, a effectué dès son arrivée un état des lieux de l'ensemble des sites pour estimer l'étendue des dégâts. A cette époque la totalité des étangs étaient en eau. « Actuellement les Salines d’Orient est l’étang est le seul en bon état » souligne-t-elle. Nicolas Maslach, le directeur de la Réserve ajoute d’ailleurs qu’il commence à accueillir des jeunes flamants roses.
En décembre 2017, le Conservatoire du littoral a mandaté l'entreprise A1 Trucking pour procéder à l'enlèvement des restes du restaurant et du chenil situés au Galion pour un montant total de 11 000 euros. Suite à l'appel à projet – soutien aux Antilles Françaises / Post cyclones Irma et Maria lancé par l'Agence Française de la Biodiversité (AFB), en octobre 2017, le Conservatoire du littoral a déposé un dossier début novembre pour réaliser un état des lieux des sites et des étangs qu'il protège, émettre des recommandations et réaliser les premiers travaux de restauration des fonctionnalités écologiques. Ce projet comprend quatre phases : Des survols, production photos et films aériens par drones (réalisés début mai 2018), une mission d'analyse et de diagnostic écologique (réalisée en avril et mai 2018), le nettoyage des sites (en cours), les travaux de restauration des fonctionnalités écologiques des milieux impactés (à venir).
L'ensemble des sites a été survolé par drones, permettant de dresser un état des lieux. Les sites les plus impactés (dix étangs : Salines d'Orient, Poissons, Barrière, Chevrise, aéroport, la savane, cimetière de Grand'Case, Mare Baie Lucas, Anse Marcel, Guichard et l'îlet Pinel) ont fait l’objet d’un diagnostic écologique d’avril à mai 2018. Il a mis en avant les graves conséquences du passage du cyclone. Le Conservatoire a donc décidé de mettre en oeuvre un plan d’actions pour la réhabilitation de ces espaces naturels.
Le Conservatoire du littoral a travaillé en lien avec la Délégation Interministérielle à la Reconstruction, la Préfecture des Iles du Nord, la Collectivité de Saint-Martin, la Fondation de France et la Réserve Naturelle afin de mettre en place l'opération de nettoyage. Le 2 juillet, la troisième phase débutait par les travaux de nettoyage post cyclone des sites impactés, en partenariat avec une entreprise locale retenue dans le cadre d'un marché public et une association d’insertion (soutenue par la Fondation de France). Ces travaux se poursuivront jusqu’en décembre 2018.
L’entreprise L&A Transport, titulaire du marché public lancé par le Conservatoire du littoral en mai 2018, a mis tous les moyens nécessaires à la collecte et l’évacuation des très gros déchets situés sur les sites du Conservatoire. Sous la responsabilité de Ludovic Greaux, douze personnes équipées d’une dizaine de machines (camions-benne, excavatrices, mini pelles, …) ont ainsi enlevé des tonnes de toitures, murs, poutres, voitures, bateaux, containers, et autres déchets encombrants des étangs, leurs abords, la route de Coralita et du Galion. Les sites de la Mare de la Baie Lucas, du Galion, de l'étang de Chevrise, de la Barrière, de l’Aéroport et de la Savane sont aujourd'hui débarrassés des plus grosses traces du passage du cyclone Irma.
L’ACED (Association de loi 1901 de lutte Contre l’Exclusion et la Délinquance), présidée par Audrey Claxton, a signé une convention de partenariat avec le Conservatoire du Littoral et la Réserve Naturelle Nationale de Saint-Martin pour un projet qui se déroulera sur une année en deux phases. La Fondation de France est le partenaire financier de l’ACED pour ce projet. La première phase consiste en le nettoyage post-cyclone des sites du Conservatoire et la seconde en la mise en place d’une pépinière de palétuviers et la restauration de la mangrove avec la Réserve naturelle. Une façon de « valoriser leur action en tant qu’agent de la restauration de la biodiversité » avance Nicolas Maslach, directeur de la RNN.
La première phase est en cours avec le nettoyage de la Mare de la Baie Lucas, des étangs de Chevrise, Barrière, l’Aéroport, la Savane et se poursuivra par les étangs du Cimetière, de Guichard, de l’Anse Marcel et des finitions au site du Galion. Une équipe de six personnes travaille avec cordes, pelles, haches, pick-up et petit camion-benne pour ramasser, trier et évacuer les déchets. Une mission de longue haleine car, comme l’explique Aude Berger, les agents, et les déchets qui datent parfois de Luis, sont ventousés dans la boue. « On commence par établir un périmètre de sécurité et repérer les déchets métalliques et coupants. Puis nous allons dans l’eau et à l’aide de câbles accrochés à un véhicule, nous sortons les déchets. Lorsqu’ils sont trop lourds nous devons les casser en deux » explique Francis Devron, l’encadrant technique de l’ACED.
Des associations ou regroupements de bénévoles se sont spontanément portés volontaires pour le nettoyage des sites. Whatt de 9, Clean Saint-Martin, les Scouts de Belgique, les Scouts de France, de Saint-Martin et certains riverains des étangs, sous un soleil de plomb et principalement le week-end, ont fait avancer les travaux de nettoyage par leur contribution à la collecte et au tri des déchets. Un geste citoyen très apprécié, « C’est un message très positif » considère la préfète Sylvie Feucher qui espère qu’ « une fois qu’on en aura pris l’habitude, on ne pourra plus jeter un papier à Saint-Martin ».
Grâce à la mobilisation de tous ces moyens 1 289 tonnes de déchets ont été ramassées, triées et évacuées depuis deux mois.
Le Conservatoire félicite les initiatives citoyennes mais déplore que « certains usagers peu scrupuleux et très peu soucieux du maintien du cadre de vie collectif viennent rapidement abandonner de nouveaux déchets sur les sites nettoyés. Ils seront systématiquement poursuivis à chaque fois qu’ils pourront être identifiés ».
Outre l’enjeu écologique, la phase de nettoyage s’avère indispensable pour réhabiliter l’image du territoire de Saint-Martin et contribuer ainsi à faire redémarrer l’activité touristique, principale ressource économique du territoire. A terme, l’objectif est de développer l’éco-tourisme, notamment autour de la faune ornithologique.
Un marché public a par ailleurs été lancé pour réaménager le site du Galion. D’ici quelques mois il devrait accueillir une aire de jeux pour enfants, des terrains de beach volley, carbets, tables et bancs, des toilettes sèches, un snack mobile, un abri poubelles, des panneaux informatifs pour sensibiliser les visiteurs à la faune et la flore locales, un parking protégé pour empêcher certains de se garer directement sur la plage, ainsi qu’à l’entrée, un point d’informations. Un appel à projet devrait également permettre de relancer un centre équestre pour des promenades à cheval.
Commentaires
quelle est la sincérité de ce
quelle est la sincérité de ce rapport,
Les agents du conservatoires sont parmi ces fonctionnaires territoriaux absent à leur poste de travail.
Il suffit d'ouvrir les yeux tout autour de l'ile (le littoral) pour se rendre compte du labeur effectué en un an: rien ou presque. ce sont les associations qui nettoient les bords de mer et les mangroves.on ne les voit pas non plus ramasser les sargasses.
Bref, n'ont rien fait et veulent faire croire le contraire.
De quels sites parle t on? De
De quels sites parle t on? De qui releve le ramassage des sargasse et la qualite des sites de baignade? Je ne comprends pas pourquoi mon plombier n a pas repare mon compteur electrique... haaa non franchement...
On habite pas sur la meme île
On habite pas sur la meme île . Tous des corrompus jusqu'à la corde
Mes amis lecteurs .... vous
Mes amis lecteurs .... vous êtes naïfs ..... les personnels du conservatoire sont des fonctionnaires ou assimilés qui ont besoin de drones et de payer des études pour ramasser des déchets . Et comme ils savent pas faire ils payent des prestataires .....de vrais technocrates qui profitent du système eux aussi ..... à défaut nous les aurions rencontré sur les sites manches retroussées et râteau en main