Le gérant d'un site d'info à Sint Maarten condamné à 40 heures de travail d’intérêt général
En août dernier, un jeune de vingt ans est tragiquement décédé dans un accident de la route après avoir perdu le contrôle de son véhicule. Le propriétaire du site d’information s’est rendu sur les lieux, il a fait une vidéo en live et pris des photos en pénétrant dans un périmètre interdit par la police.
Selon les éléments de l’enquête rapportés par le procureur à l’audience, les policiers de Sint Maarten ont dès leur arrivée sur les lieux délimité un périmètre de sécurité en tirant le ruban jaune «Police line do not cross » (Police / Ne pas franchir) que le propriétaire du site va franchir après les avoir insultés. Il s’est approché de l’épave de la voiture pour prendre des photos ou une vidéo avec son téléphone. C’est à ce moment là qu’il a été arrêté par les policiers et poursuivi en justice. Il lui est aussi reproché des faits de rébellion envers les policiers.
«JRV était à peine âgé de vingt ans... Il avait une famille, des amis. Je suis certain qu’il ne souhaitait pas mourir. Il va manquer à ses proches. Ceux-ci ne voulaient pas voir son corps démembré sur Facebook. Ils ne voulaient pas entendre parler de sa mort dans un live sur Facebook. 10 826 personnes ont regardé la photo de la voiture accidentée, ou plutôt des morceaux de métal écrasés qui en restaient, et 186 personnes ont liké la photo», rapporte le procureur. Et de commenter : «bienvenue sur Facebook. Un réseau social qui a certes rendu le monde plus petit mais qui a un côté sombre lorsque les gens dépassent les limites. Mon appréciation de cette affaire porte uniquement sur ceci : le respect. Respecter les limites.»
Le procureur considère que le propriétaire du site a privilégié «l’intérêt de sa page Facebook au respect des règles et de la décence» et «n’a fait preuve d’aucune sensibilité» devant la situation, face ce qui venait d’arriver au jeune homme. «Contrairement à ce qu’il veut faire croire, cette affaire ne porte pas sur les droits des médias. Ou l’oppression des Pays-Bas. Il s’agit de ce qui est juste. Et de ce qui est décent. Ce qui est moralement acceptable à Sint Maarten», a insisté le procureur.
Pour «avoir manqué de respect à l’autorité de la police», le parquet a requis une peine de 80 heures de travail d’intérêt général. Après en avoir délibéré, le tribunal l’a condamné à 40 heures de travail d’intérêt général dont 20 heures assorties du sursis et une période de probation de trois ans.
Commentaires
Bouger son cul pour couvrir l
Bouger son cul pour couvrir l'info, c'est pas soualigapost à qui ça arrivera …