Marie-Paule Bélénus-Romana révoquée après 19 ans passés au sein de la Semsamar
En créant le poste de président directeur général (PDG) et en nommant Yawo Nyuiadzi le 18 décembre, le conseil d’administration de la Semsamar a révoqué Marie-Paule Bélénus-Romana, celle qui occupait la fonction de directrice générale depuis 2009 après avoir été salariée durant dix ans.
Marie-Paule Bélénus-Romana a été mise sous les feux des projecteurs suite à un rapport de la Miilios qui avait révélé son salaire. Elle avait perçu jusqu’à 1,69 million d’euro en 2012, 1,63 million en 2011. Marie-Paule Bélénus-Romana a été recrutée en janvier 1999 en tant que chargée d’opérations. Elle a été promue directrice des services des opérations et du développement en octobre 2006 puis directrice adjointe par interim en avril 2008. A cette époque, Jean-Paul Fischer avait fait part au conseil d’administration de sa volonté de ne pas poursuivre son mandat de directeur général. Sur proposition du comité de recrutement, le conseil d’administration présidé alors par Victor Gibbs, la nomme en décembre 2008 directrice générale ; elle prendra ses fonctions officiellement le 1er juillet 2009. Son contrat est approuvé par tous les membres du conseil d’administration excepté le représentant de la Caisse des Dépôts.
Pour des questions juridiques et administratives, le conseil d’administration doit de nouveau approuver en mai 2010 le contrat de la nouvelle directrice et préciser qu’elle exerce ces fonctions dans le cadre d’un mandat social et non pas dans le cadre d’un contrat classique de travail en tant que salariée. Sa rémunération est fixée à 221 000 euros par an (treize mois) auxquels s’ajoutent primes et intéressements variant de 5 à 10 % sur le bénéfice des filiales de la Semsamar. Les termes de ce contrat sont votés à la majorité, s’abstiennent Louis-Constant Fleming qui est le nouveau président de la SEM, ainsi que les représentants de la Caisse des Dépôts et la société foncière Anse Marcel.
En 2012, après les révélations sur le salaire de la DG, celui-ci est plafonné à 400 000 euros par an (primes et intéressements compris) par les membres du conseil d’administration qui est présidé par Aline Hanson.
A cette époque sont aussi discutées les conditions de départ de la DG en cas de rupture de son contrat (hors faute grave). Celles-ci seraient les mêmes que celles valant dans un contrat de travail d’un salarié, c’est-à-dire un retour à son ancien poste jusqu’à ce qu’elle puisse faire valoir ses droits à la retraite et une indemnité de rupture équivalent à treize mois de salaire net calculée sur la base du dernier salaire, primes et intéressement exclus.
Or, Marie-Paule Bénélus-Romana exerce un mandat social, autrement dit dans ce cadre, le conseil d’administration est libre de révoquer le directeur général sans contre-parties. Marie-Paule Bélénus-Romana a toutefois proposé au conseil d’administration fin 2012 de revoir les conditions de son départ en cas de rupture de son contrat, précisément de supprimer la clause de non retour à son ancien poste et de ramener son indemnité de treize à six mois de salaire, primes et intéressement compris. Le conseil d’administration validera ces deux propositions en mars 2013.
Dans ces conditions, Marie-Paule Bélénus-Romana ne serait pas tenue aujourd’hui de reprendre son ancien poste de directrice des opérations et de développement auquel elle avait été promue en 2006 avant de devenir directrice générale
Commentaires
plus fort que Fischer ce
plus fort que Fischer ce Yawo!!!
il a fait le plus coup de cette élection , vice président et président de la Semsamar et il fait virer la DG pour devenir PDG!!!
Mais n'y a-t-il pas une
Mais n'y a-t-il pas une incompatibilité (situation de conflit d'intérêt) à être en même temps Vice-Président du Conseil exécutif d'une Collectivité et P-DG d'une SEM où cette Collectivité n'est l'actionnaire majoritaire qu'à 51% ?
Le peuple de Saint Martin
Le peuple de Saint Martin souffre, la population nécessiteuse a du mal à réparer les maisons cyclonées et nul n'est choqué par les émoluments exorbitants de la direction, dépassant 1 500 000 € pour une seule personne même si le bon sens les a fait plafonner à 400 000 € en omettant d'énumérer aussi les divers avantages.
Il est clair que la SEM demeure très profitable mais il est aussi temps d'arrêter de s'en servir comme tiroir-caisse ! Nous trouvons aussi fort minable de plafonner les salaires du nouvel administrateur à 120 000 € par an. Cordialement
C'est un beau recrutement que
C'est un beau recrutement que j'ai opéré là ! Je suis on ne peut plus fier de mon casting : Marie-Paule a "envoyé du lourd" et j'ai toujours cru en son potentiel de manageuse, elle a mené les négos. d'une main de fer, à tel point qu'elle a obtenu un salaire qui fait pâlir les PDG des plus grands clubs de football. J'espère que maintenant qu'elle quitte la Semsamar, elle va en profitez pour lancer sa marque de merchandising : clés USB SansMémère, Mug SansMémère, en somme, toute la gamme de goodies SansMémère, elle va encore déchirer !
"profiter", pardon, encore
"profiter", pardon, encore une faute que n'aurait pas commise Marie-Paule !