Déclin économique de Philipsburg : les commerçants indiens tirent la sonnette d’alarme

Faire revivre Philipsburg et « redonner de la valeur à la Mecque du shopping de l’île ». Tel était le sujet d’une réunion organisée vendredi 18 janvier entre Stuart Johnson, le ministre de l’économie et du tourisme de Sint Maarten, et l’association des commerçants indiens de la partie hollandaise (IMA).

Le ministre et les représentants de l’association s’inquiètent en effet que Philipsburg ait radicalement changé au cours des dix dernières années, « passant d’un lieu de shopping et de restauration à une ville assoupie » indique le gouvernement de Sint Maarten dans un communiqué.

Pour l’IMA, la réduction de l’activité économique et le manque d’améliorations à Philipsburg ont un "impact très négatif" sur la viabilité économique globale de Sint Maarten. Les commerçants indiens considèrent aussi que l'essor des plateformes d'achat en ligne telles qu'Amazon constitue également une menace réelle pour les entreprises de Saint-Martin en général.

Selon une enquête menée auprès des croisiéristes, l’intérêt des touristes pour l’île a baissé. "En tant que ministre du tourisme, j’estime que cette situation est assez alarmante. » a indiqué Stuart Johnson en insistant sur la nécessité de travailler avec les croisiéristes.

Après cette réunion, le ministre a assisté au sommet PAMAC du Conseil consultatif des membres associés Platinum de la Florida Caribbean Cruise Association (FCCA), afin de parler directement à plus de 100 membres Platinum de la FCCA. Il leur donnera des informations sur les plans de redynamisation de Philipsburg. Il s’agissait également de préparer les derniers détails de la conférence PAMAC, qui se tiendra à Sint Maarten en juin prochain. Le genre d’événement qui devrait contribuer à améliorer l’activité économique à Philipsburg et à Sint Maarten en général.

Les commerçants indiens ont en outre indiqué être préoccupés par l’insécurité, la nécessité d’effectuer certains travaux pour éviter de futurs incidents impliquant des piétons et installer des rampes pour les personnes à mobilité réduite. Stuart Johnson s’est engagé à solliciter le conseil des ministres pour y répondre.

L’AMI a évoqué aussi le problème des courtes escales des navires de croisière, qui passeraient en moyenne quatre heures au port de Sint Maarten, laissant peu de temps pour découvrir l’île, mais également le manque de places de parking en général, la réduction du nombre de visiteurs du marché régional au cours de la dernière décennie, ainsi que les problèmes de transport aérien et maritime.

(Crédits photo : Government of Sint Maarten)