26.03.2019

L’hôpital est placé sous administration provisoire durant six mois

Deux nouvelles personnes vont arriver le 8 avril en remplacement du directeur et du directeur adjoint.

«Une mise sous administration provisoire signifie que nous demandons à des personnes qualifiées durant une mission déterminée de suivre une feuille de route», explique Valérie Denux, la directrice générale de l’agence régionale de santé Guadeloupe (ARS). En l’occurrence durant six mois à partir du 8 avril, la direction du centre hospitalier Louis-Constant Fleming va être assurée par deux nouvelles personnes, le directeur et le directeur adjoint ayant accepté de partir à la demande de Valérie Denux.

Cette décision a été motivée par les difficultés, notamment financières, que connaît l’établissement depuis des années. Le déficit structurel atteint aujourd’hui 6 millions d’euros. «Cette mission va permettre de prendre du recul et de voir si le fonctionnement actuel est bon ou non. Elle va être menée par une femme médecin de Martinique qui a ainsi une vision caribéenne et par un homme venant de métropole qui a déjà mené des administrations provisoires», précise la directrice de l’ARS et d’assurer que cette mise sous administration provisoire ne s’accompagne d’aucun plan social.

L’objectif est «repartir du bon pied» avec une nouvelle gouvernance dans six mois. Les principales pistes pour améliorer le fonctionnement de l’hôpital et sa situation financière sont d’accroître le taux de recouvrement et d’optimiser l’organisation. «Il ne faut pas croire que les factures impayées sont uniquement dues aux étrangers qui viennent se faire soigner gratuitement. Il y a aussi des personnes françaises qui se présentent sans papier de Sécurité sociale ce qui rend difficile le recouvrement », souligne la directrice. A ce sujet, les agents du Pôle Solidarité Famille accompagnent les personnes qu’ils reçoivent lors de permanences, dans leurs démarches d’inscription afin qu’elles puissent avoir accès à ces droits.

Quant au manque de médecins à Saint-Martin, Valérie Denux temporise. «Il manque aussi des médecins en métropole et en Guadeloupe. Mais le problème qu’on rencontre ici à Saint-Martin est un manque de médecins pérennes », complète-t-elle. Le turn over est tel qu’il a des conséquences sur « l’organisation » de l’établissement.

Aussi l’ambition de la mission est-elle d’élaborer des projets innovants pour rendre le centre hospitalier Louis-Constant Fleming plus attractif aux yeux des médecins. «Un médecin est attiré certes par un salaire mais aussi par des pratiques sereines », conçoit la directrice de l’ARS.

Estelle Gasnet
6 commentaires

Commentaires

c est completement ridicule d envoyer les patients en guadeloiupe pour des traitement juste le prix de l avion depuis grand case aller retour serait une grande economie ,

il était temps!
Le nouveau directeur n'a pas su trouver ses marques.
Le rapport entre personnel et nombre de médecins est trop grand, il faut plus de médecins et moins d'administratifs.
Par contre, madame DENUX, pourtant médecin, ne semble avoir rien compris aux motivations de ceux ci… L'armée n'est pas la santé et ça se voit dans votre lecture du problème Madame!

encore un petit effort!
on va pouvoir bientôt écrire que le territoire en entier est sous contrôle de l’état! les limites de la gestion locale ont été atteintes. l’hôpital comme d'autres services au public (ex la cuisine centrale) est victime de détournements par une partie de ses salariés, il faut l’écrire.

Ils devraient commencer par vérifier les diplômes des médecins, ils seraient surpris.

Qu'est ce qu'ils ont fait de cette magnifique ile. Chaque semaine on découvre qu'une administration ne fait pas correctement son boulot, qu'il y a de la corruption partout, que des gens depuis des années s'en sont foutus plein les poches. Il est clair que saint martin doit être placé à 100 % sous tutelle. IRMA a en faite ouverte une grande porte face à ce chao. Pitié, mettez nous des gens compétents qui sachent bosser et surtout qu'ils soient HONNETES.

pourquoi en effet les médecins ne restent-ils pas?