Procès de Patrick Balkany : ses principales déclarations au sujet de ses villas à Saint-Martin

Hier s’est poursuivi le procès de Patrick Balkany accusé notamment de fraude fiscale, avec l’examen des moyens par lesquels le couple a acquis le moulin de Giverny et la villa Serena à Saint-Martin.

Voici les explications résumées de Patrick Balkany tweetées par des journalistes ayant assisté à l’audience.

Au sujet de la villa Serena acquise par une société d’investissement en 1989 au prix de 1,9 millions de francs et revendue en 2002, il a expliqué :

- "J’ai acheté le terrain 250 000 $. L’agence m’a proposé d’acheter un terrain, j’ai acquis le terrain. C’était la jungle ! Ensuite, un permis a été déposé pour une maison de 4 chambres. Nous avons fait une maison de 4 chambres."

- "Ensuite cette maison a été mise à la location. Elle était en bord de mer, elle avait un grand succès. Ensuite nous avons fait des travaux pour faire 2 chambres. C’était des bungalows. Elle était quasiment louée tout le temps, on ne pouvait quasiment jamais y aller." Plus tard à l'audience, il reviendra sur le terme "bungalow". "Chaque appartement était une petite maison antillaise qu'on appelait là-bas bungalow. Mais ça n'a rien de péjoratif".

- "Quand quelqu'un a voulu acheter cette villa Serena je l'ai vendue sans regret. (...) C’était vraiment une maison de location. Pamplemousse c’était vraiment notre maison. Quand je n’étais plus élu, nous y avons habité."

-"On s'était installés à Saint-Martin. On ne savait pas si on allait revenir en métropole. Mais dans une île aussi paradisiaque qu'elle soit on finit par tourner à rond. En 2000 la ville me manquait, Levallois me manquait."

A noter que la villa Pamplemousse était la seconde maison que le couple possédait à Saint-Martin.  "Il y avait nos objets, j'ai vécu là-bas c'était notre maison".

- "Ce bien immobilier n’était pas inconnu, la preuve ils ont réclamé pas mal d’argent." Compte tenu des impayés, le prix de vente de 3,5 millions de dollars a été amputé de 1,5 $ selon Patrick Balkany.

- " Je trouve qu’on fait une montagne d’un procès qui accouche d’une souris ! Tout ce que vous démontrez c’est qu’on a acheté des maisons en France et qu’on a payé des impôts plus importants que si on les avait payé à temps. J’ai pas l’impression que l’état ait été floué."

- Au sujet de l’utilisation de l’argent en espèce de son père : "Oui c’était pas normal, c’était pas moral mais c’était une autre époque. Je l’ai utilisé en le réinvestissant dans notre pays ! Pour la France. J’ai pas acheté de maison à Miami ni côté hollandais..."

- Sur les sociétés créées pour gérer ce bien, Patrick Balkany botte en touche, commente une journaliste de France 3. C’est le gestionnaire de fortune qui "gérait ça. " "Nous ce qu’on voulait c’était que la maison soit faite, soit entretenue."

- " J’ai découvert ces mécanismes quand les commissions rogatoires ont vu l’ensemble de ces organisations. J’étais très étonné que ça soit aussi compliqué et coûteux pour le client. Jamais je n’ai eu de courriers. Je n’ai eu aucun relevé d’aucune banque ou société. "

- En examinant un document de l’agence qui louait sa villa : «"c’était en quelle année ?(...)  On ne sait pas. Ah ! c’est difficile de comprendre pourquoi j’ai demandé un virement de 100 000€ si je sais pas quand ça se passe."

- Au sujet des sociétés écrans qui ont permis au couple d'acquérir la villa, une journaliste de France Info rapporte les propos suivants de Patrick Balkany: "C'est un jeu de pistes, je n'ai jamais compris l'utilité."

- "Quand vous avez deux maisons et rien d’autre, je ne vois pas l’utilité d’avoir cinquante sociétés qui passent par je ne sais où. Il n’y avait pas des millions à cacher. Je ne comprends pas le souci des suisses à vouloir brouiller les pistes...

- "Pourquoi ont-ils voulu brouiller les pistes demande le président ? Patrick Balkany : "ce sont des gens qui sont dans le secret, c’est dans leur nature. (...) J’espère Mr le président que vous ne me prenez pas pour le bouc émissaire d’une situation qui existe depuis très longtemps, de tous les Français qui ont eu des comptes à l’étranger. J’aimerais bien ne pas être celui qui paye pour tout le monde."

La semaine prochaine sera examinée la situation de la villa Pamplemousse.

Elle toutefois été déjà abordée le 15 mai lors de l'examen d'un autre volet des poursuites. Extraits de propos :

-"Ils l’ont bien estimée 5, 6 millions, je ne sais pas combien ! Et nous l’avons vendue combien ? Deux millions de dollars ! C’est pour ça qu’il ne faut pas écouter les estimations de l’administration fiscale." Et de préciser : "elle est en haut de la colline. Alors, évidemment, ce sont les villas proches de la mer qui valent cher. Mais bon…"

-"C’est une villa que mon épouse a acheté le 3 juin 1997 pour 3,5 millions de francs. C’est une villa qui est à Terre-Basse. C’est un grand endroit fermé où il n’y a que des villas qui ont minimum 1 hectare."

- Un journaliste de 20 minutes rapporte que le prévenu a expliqué avoir découvert lors de l'instruction les sociétés offshore créées pour gérer ses affaires. Et de dire que c'était notamment pour les travaux d'entretien de la villa Pamplemousse : "A cause de la météo et des rafales, les travaux, c’est sans arrêt. Là-bas, un climatiseur, ça dure un an."

Enfin, Patrick Balkany a confié que lui et son épouse se rendaient à Saint-Martin durant l'été. "Il y avait 6 heures de décalage. Donc, pour les petites vacances, cela faisait trop."