Près de 80 personnes venues écouter Brice Hortefeux
Près de quatre-vingts personnes sont venues écouter Brice Hortefeux lundi à l’hôtel Mercure, à l’invitation du député Daniel Gibbs et de la fédération locale des Républicains. Toutes étaient intéressées par la vision du parti et ses ambitions pour 2017. Une opportunité pour elles aussi de pouvoir dialoguer et échanger un homme politique d’envergure nationale.
Brice Hortefeux, député européen et conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a rappelé les valeurs des Républicains et insisté sur le fait que LR est «la première force nationale en termes d’élus, de résultats électoraux et de militants». Il a également voulu souligner la cohésion au sein du parti en invitant les sympathisants à aller rencontrer Alain Juppé ce vendredi, dont certains fidèles étaient justement dans la salle. De même que François Fillon lorsqu’il sera là. «Nous appartenons tous à la même famille», a-t-il commenté sans cacher sa préférence à Nicolas Sarkozy. «Je pense qu’il est le meilleur», a-t-il confié.
2012, «UNE ERREUR TOTALE»
Brice Hortefeux s’est attardé quelques minutes sur les différents scenarii qui pourront se profiler lors du premier tour de l’élection présidentielle. Il a ainsi incité la population à faire le bon choix. Car, a-t-il rappelé, en 2012 une «erreur totale» a été commise. Et d’en faire apprécier les conséquences. «C’est un désastre économique… C’est une véritable débâcle idéologique», a-t-il répété à deux reprises.
Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a précisé que son parti s’engagera à «arrêter la pression fiscale», en baissant notamment les impôts sur le revenu. Il conçoit en outre de devoir «redonner de la compétitivité aux entreprises», en leur offrant davantage de liberté pour licencier et recruter. De plus, il estime que la France «ne pourra pas continuer à rémunérer 5 millions de fonctionnaires». «Des efforts devront être faits pour qu’il y en ait moins… Cela permettra aussi de mieux les rémunérer», a confié Brice Hortefeux.
Voici les principales lignes du programme LR révélées. Soit «un programme qui ressemble à celui de 2007», a fait remarquer un sympathisant dans l’assistance avant de noter également que «Nicolas Sarkozy n’avait pas fait tout ce qu’il avait dit qu’il ferait». Une observation qui n’a pas plu à Brice Hortefeux dont le ton s’est durci dans sa réponse.
Le débat s’est ensuite orienté vers les problématiques de l’islamisation, de la radicalisation, des mosquées salafistes et de l’immigration. Brice Hortefeux a ainsi déclaré que, s’il était nécessaire de «lutter contre l’immigration illégale, il fallait aussi lutter contre l’immigration légale».
Beaucoup plus brièvement, l’outre-mer a été abordé. Les adhérents des différentes fédérations seront invités à voter sur le projet qui comprendra quatre ou cinq axes (lire ci-dessous). D’un point de vue économique, Brice Hortefeux considère en effet que des exonérations doivent être accordées afin de faciliter les embauches des jeunes de moins de vingt-cinq ans et ainsi mieux lutter contre le chômage. Enfin, Brice Hortefeux a souligné «l’avance unique» que représentait la création de la collectivité de Saint-Martin d’un point institutionnel.
TROIS QUESTIONS A BRICE HORTEFEUX
« Toute malhonnêteté devra être sanctionnée » au sujet des Panama Papers
Concernant les révélations dans l’affaire «Panama Papers», comment vont réagir Les Républicains à l’implication de ses membres ?
La transparence est naturellement indispensable. Toute malhonnêteté devra être sanctionnée.
Est-ce vraiment une coïncidence que vous, Alain Juppé et François Fillon soyez à Saint-Martin à seulement quelques jours d’intervalle ?
Oui, tout à fait. Le fait que plusieurs hommes politiques nationaux viennent, montre toute l’attention portée à Saint-Martin.
Comment Les Républicains vont intégrer l’outre-mer dans leur projet politique ?
Les outre-mer, car comme l’avait indiqué Nicolas Sarkozy, il n’y a pas un outre-mer mais des outre-mers, doivent faire remonter leurs attentes d’ici à le mois de novembre. Ils doivent passer par leur fédération locale. Daniel Gibbs a été désigné à la tête du comité des outre-mer au sein des Républicains afin de pouvoir coordonner ce travail. Il doit faire parvenir l’ensemble des idées des fédérations, qui seront analysées en vue d’être intégrées dans un document final.