Élections COM 2017 : les grandes lignes du programme du MOCSAM
Lors de la présentation de ses colistiers, vendredi 24 février, Julien Gumbs a rappelé les grandes lignes du programme du MOCSAM, en lice pour les élections territoriales de mars prochain. Le Mouvement Citoyen de Saint-Martin, né en 2005 a changé de statut pour devenir un parti politique en mai 2015, « parce que nous pensons que Saint-Martin mérite mieux » a résumé celui qui a été désigné tête de liste le 9 décembre 2016.
« Que proposons nous aujourd’hui à la population de Saint-Martin ? » interroge Julien Gumbs avant d’énumérer les différentes mesures que défend son parti.
- Réorganiser le service public territorial : « Malheureusement, trop souvent ceux qui attendent un service sont déçus » déploret-il. « Il faut faire des formations adéquates et mettre les bonnes personnes à la bonne place ».
- Après un audit financier de la COM, réformer la fiscalité en la simplifiant (suppression d’une multitude de formulaires) et en la déplaçant vers une fiscalité indirecte et donc en réformant la TGCA. En l’état actuel des choses, « nous estimons un manque à gagner de 15 à 20%. Nos projections de recettes sont de plus 10 millions d’euros par an plus deux millions d’économies de dépenses de fonctionnement pour financer nos mesures ».
- Relancer l’économie par trois grands projets : construction d’une digue dans la baie de Marigot, création d’une promenade autour de l’étang aux poissons (Quartier d’Orléans) et création de terrains de sports mécaniques. En plus de lancer une réflexion sur le devenir de la Marina royale.
- Utiliser l’anglais, lorsque c’est la langue maternelle, pour la maîtrise et l’apprentissage du français dans les écoles primaires et maternelles dès la rentrée 20182019. Au collège, enseigner en anglais d’autres matières que l’anglais au moins un jour par semaine. « L’idée est que les élèves puissent à la fin du 2eme cycle écrire et s’exprimer dans les deux langues et soient parfaitement bilingues ».
- Réformer le RSA. « Beaucoup se plaignent du RSA qui représente 24% du budget de la COM, ce qui n’est pas négligeable. C’est l’Etat qui décide mais nous qui payons. » Le MOCSAM prévoit, « sans vouloir priver qui que ce soit » d’attribuer une partie du RSA sans condition (autres que celles d’éligibilité de la CAF, ndlr), et une autre partie avec l’obligation, pour les personnes sous qualifiées, de s’inscrire à une formation « afin d’augmenter leur employabilité » et à ceux qui sont diplômés d’enseigner aux autres afin de leur « redonner la confiance qu’ils ont perdue et les pousser à préparer les concours de l’éducation nationale ».
- Créer une école de la réussite (pas de la deuxième chance car le MOCSAM considère que les jeunes en échec n’ont pas vraiment eu de première chance), de forme associative pour démarrer, où l’on enseigne les bases dans les différentes langues maternelles, afin de lutter contre l’oisiveté des jeunes, cause majeure, selon le parti, de la délinquance. « Nous sommes sûrs des résultats dans les trois ou quatre ans à venir. Plus la population est forée, plus elle est compétente pour remplir ses fonctions, mieux se portera la société saintmartinoise »
- Mettre en place des mesures pour encourager l’emploi local. Le MOCSAM veut définir les contours de l’emploi local (en fonction du nombre d’années de résidence, de la scolarité sur le territoire, « rien à voir avec la couleur ou l’origine ») et toute entreprise qui emploiera au moins 50% de locaux aura droit à une ristourne de 50% sur ses impôts et charges sociales. « Si les entreprises du territoire n’emploient pas les gens qui vivent sur l’île on se dirige droit dans le mur. C’est une vérité singulière et je dis ça sans aucun communautarisme »
- Améliorer le réseau routier et organiser un réseau de transports collectifs fiable avec des horaires de début et de fin.
- Créer une structure fédératrice, un comité olympique territorial, qui fixe les objectifs à atteindre plutôt que d’accompagner les clubs sportifs individuellement
- Engager des discussions et faire preuve de persévérance avec la partie hollandaise car « si nous n’avons pas toujours les mêmes intérêts, nous vivons sur le même caillou et avons donc le même destin ».
« Nous ne demandons pas uniquement aux citoyens leur confiance mais la participation de chacun […], qu’ils se sentent libres de venir cadenasser la COM si nous ne respectons pas nos engagements. Nous demandons une participation citoyenne et pas une passivité citoyenne. Nous nous engageons à ce que le citoyen soit au cœur de l’action »